L’économie camerounaise grippée

Les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration durement touchés par la pandémie.

La pandémie à coronavirus a causé des dégâts sur le tissu économique national. A défaut d’avoir asphyxié totalement les populations, le virus a bousculé l’économie. Depuis le mois de mars de l’année qui s’achève, les indicateurs sont au rouge, les entreprises camerounaises ronronnent, les capitaines d’industrie, malgré une grande aptitude à la résilience, étouffent. Les mouvements patronaux multiplient depuis lors des appels de détresse en direction du gouvernement.  Si entre le secteur public et le secteur privé la concertation est restée permanente, les imprévus de la pandémie ont malmené le business. La fermeture des frontières a indubitablement ralenti les transactions commerciales, ruinant ainsi le dynamisme des acteurs de l’import-export. Depuis lors, la voix du patronat ne cesse de se faire entendre. On tire la sonnette d’alarme. En avril dernier, la situation agonisante des PME a été exposée. Fait singulier : pendant plusieurs semaines, les cageots de tomates à Yaoundé et à Douala se vendaient à 2000 FCFA voire un peu moins contre 15 à 20 000 FCFA en période de bonnes affaires. Le secteur de l’hôtellerie et du tourisme ainsi que celui du transport aérien, pourvoyeurs de devises, ont été frappés de plein fouet. Le gouvernement a cependant desserré l’étau mais les entreprises peinent encore à retrouver leur superbe. 
 Dans le même état d’esprit d’une première enquête réalisée en avril dernier, cette fois le Gicam a réuni ses membres le 23 juillet dernier à Bonanjo pour leur parler des effets de la Covid 19 sur les entreprises camerounaises. De la présentation du président du Gicam, Célestin Tawamba, il ressort que la pandémie a perturbé des parts importantes du marché laissant les patrons au bas coté de la route. On retient juste en quelques clichés que la crise a touché un grand nombre d’entreprises. On sait par exemple que de 52% en avril, la proportion des entreprises négativement affectées par la crise à coronavirus est passée à 96% à fin juin 2020. Par ailleurs, les effets négatifs de la crise se sont aggravés pour 61,5% des entreprises soutient-on au Gicam. La conséquence immédiate a été une anticipation du chiffre d’affaires en baisse sur l’ensemble de l’année pour 81,7% des entreprises ce taux atteignant 100% dans les branches les plus exposées et 83% dans les entreprises de petite taille. La n...

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