Evolution de l’économie nationale : sous le signe de la prudence

Entre la soutenabilité de la dette publique, la transformation structurelle en cours et les crises sécuritaires qui fragilisent le tissu économique, la vigilance doit être de mise.

En cette fin d’année 2020, l’actualité économique a été marquée par, outre la traditionnelle loi de finances adoptée par le parlement, promulguée par le chef de l’Etat et très attendue par les acteurs économiques, le lancement d’un audit de la dette intérieure de l’Etat. Objectif : d’une part, résorber la spirale d’endettement qui constitue un risque certain pour la stabilité des finances publiques et, d’autre part, crédibiliser davantage la signature de l’Etat du Cameroun. Cette opération concerne la dette dite flottante dont on ne connaît pas encore le montant, générée par des entités publiques telles que les collectivités territoriales décentralisées, les entreprises et établissements publics, et même des ministères. Quand on sait que la soutenabilité de la dette publique de l’Etat du Cameroun reste une préoccupation permanente, on comprend donc cette mobilisation. Surtout que même si le taux d’endettement de l’Etat (45,8% du PIB) reste viable selon les spécialistes, il n’en demeure pas moins que l’usage qu’on fait de cette dette pourrait avoir un effet néfaste sur la signature de l’Etat. Notamment sur les émissions de titres publics, l’un des moyens de financement de l’économie, ou sur les autres opérations monétaires et financières avec des partenaires au développement.  
D’ailleurs pour améliorer la qualité de l’endettement de l’Etat et par ricochet la réalisation des projets sources de développement, il est engagé, depuis peu, une transformation structurelle de l’économie, malgré les chocs exogènes (chute des cours mondiaux du pétrole) ou en...

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