Parachèvement de la décentralisation : place aux choses concrètes

La mise en place des conseils régionaux devrait donner une nouvelle impulsion à ce processus qui doit permettre une accélération du développement par la base avec une meilleure implication des acteurs locaux.

2020 aura finalement été une année charnière dans l’accélération du processus de décentralisation voulue par le président de la République depuis quelques années. Ce, à la faveur de diverses consultations menées à cet effet, mais aussi des avis et suggestions qu’il a recueillis et qui l’ont conforté dans l’idée que ses concitoyens « souhaitent participer davantage à la gestion de leurs affaires, notamment au niveau local », comme il le déclarait dans son message de fin d’année, le 31 décembre 2017. Une prise en compte des aspirations populaires qui passait par l’accélération du processus de décentralisation qui devrait permettre le renforcement du développement des régions. Depuis le 6 décembre 2020, l’une des conditions de l’accomplissement de cette attente est remplie avec la tenue des élections régionales. Ces collectivités territoriales décentralisées étaient en effet jusqu’ici, le dernier maillon attendu des institutions prévues par la Constitution du 18 janvier 1996, en vue de permettre la consolidation de l’Etat de droit et l’ouverture d’une nouvelle page dans l’amélioration des conditions de vie des Camerounais. L’année 2021 qui pointe déjà à l’horizon devrait sans doute être celle de la récolte des fruits de ce vaste mouvement mis en branle depuis une décennie par le président de la République.
Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour un décollage effectif du processus. Du moins sur le plan législatif. Il ne reste plus qu’à mettre en musique les dispositions de la loi n°2019/024 du 24 décembre 2019 portant Code général des collectivités territoriales décentralisées qui est venu définir les rôles des différents acteurs, qu’il s’agisse des communes, des régions ou alors des représentants de l’Etat qui sont appelés à assurer la tutelle de ces entités. A savoir les préfets pour les communes et les gouverneurs pour les conseils régionaux. Chacune de ces collectivités territoriales a un rôle clairement défini à jouer. Et comme l’indique David Abouem à Tchoyi, consultant international, « Il n’y a ni rapport hiérarchique ni lien de dépendance entre les organes délibérants de la région et de la commune. Chacune d’entre elles concourt à l’administration de la collectivité dont elle relève ...

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