« L’heure est à la sérénité et à la confiance »

Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’Education physique et président du COCAN 20-21.

A quelques heures du coup d’envoi du CHAN Total Cameroun 2020, dans quel état d’esprit se trouve le président du Comité d’organisation que vous êtes, surtout dans un contexte où la capacité du Cameroun sera scrutée ?
Pour le COCAN 20-21, le CHAN est déjà là, avec l’arrivée sur les différents sites de compétition des équipes participantes, des responsables de la CAF, y compris son président, des arbitres, des invités spéciaux, de nombreux représentants des médias entre autres. Les centres d’accréditation sont fonctionnels. Les membres des commissions techniques et les volontaires se déploient sur le terrain. Nous organisons ce soir à Yaoundé, un dîner d’accueil en l’honneur de tous nos hôtes. Pour les différentes parties prenantes, l’heure est à la sérénité et à la confiance au vu des efforts accomplis par l’ensemble des maillons de la chaîne de préparation de cet événement à savoir, la très haute hiérarchie qui impulse, le gouvernement qui met en œuvre, sous la coordination du Premier ministre, chef du gouvernement, et le COCAN 20-21 à travers ses différents démembrements qui opérationnalise. En effet, le CHAN et  la CAN mobilisent de nombreux acteurs dont le souci majeur est l’organisation avec panache de ces compétitions. Je rappelle que le président de la République S.E. Paul BIYA a prescrit que tout soit mis en œuvre pour offrir une belle fête sportive à la jeunesse camerounaise et au-delà africaine.
Cette compétition constitue aussi le plus grand événement sportif jamais organisé par notre pays dans le domaine du football. Il est vrai qu’en 1972, nous avons abrité la 8e édition de la CAN, mais avec 8 équipes seulement, à Douala et à Yaoundé. Il en est de même de la CAN féminine en 2016 qui a regroupé le même nombre d’équipes sur deux sites également, Yaoundé et Limbe. Le CHAN Total Cameroun 2020 quant à lui va réunir, pendant trois semaines, 16 pays sur quatre sites. Il s’agit d’ailleurs là de l’ancienne formule de la CAN. C’est donc une compétition de haute facture, avec des exigences beaucoup plus importantes, dans un contexte sanitaire qui impose diverses contraintes.  Le Cameroun sera forcément scruté à travers le monde, d’autant plus que la 6e édition du CHAN se déroule dans un contexte marqué par la pandémie planétaire du Covid 19. Cette pandémie a eu de sérieuses répercussions sur toutes les activités socio-économiques et culturelles, avec un impact particulièrement significatif sur les activités sportives. Cette pandémie a d’ailleurs été la principale cause du report du CHAN, initialement prévu en avril 2020. Avec la CAF et après plusieurs concertations, nous avons convenu de permettre à un minimum de spectateurs d’être présents sur les stades à l’occasion du CHAN. Cette formule précautionneuse marque une grande première depuis l’avènement de la pandémie. Pour cela, la CAF, propriétaire de l’événement et le Cameroun qui en est l’organisateur, ont mis en place des mesures drastiques de précaution et de prévention contre le Covid 19. La vie humaine n’ayant pas de prix, il est indispensable d’éviter que cet événement sportif ne soit un terrain fertile pour la propagation de cette pandémie. La CAF et le Comité d’organisation local ont pris des dispositions appropriées, en liaison avec les autorités sanitaires nationales et les responsables de la Commission médicale de la CAF.
La pandémie de Covid-19 n’étant pas terminée, quelles dispositions pour que nous assistions tout de même à une cérémonie grandiose ?
La contrainte Covid-19 est une donnée fondamentale à prendre en compte dans l’organisation du CHAN Total Cameroun 2020, malgré le caractère festif de toute rencontre sportive. L’impératif de précaution et de prévention a conduit le Cameroun et la CAF à préconiser des mesures barrières pour la sûreté et la sécurité sanitaire de tous les acteurs. A savoir, les joueurs, les encadreurs, les spectateurs, entre autres. La première mesure concerne les taux d’occupation des stades ( 25% pour les matchs de groupes et 50% pour les demi-finales et finales). Il a été également mis en place un dispositif spécial de marquage des places assises dans les stades de compétition, en fonction de la capacité d’occupation autorisée. Par conséquent, l’entrée aux divers stades de compétition sera exclusivement et restrictivement réservée aux personnes munies d’un billet valide ou d’un titre d’accès officiel. Les billets d’entrée ont été produits en tenant compte des taux autorisés et sont mis en vente depuis le 11 janvier 2021 sur les différents points qui ont été communiqués au public.
Comme autre mesure, il a été convenu que toutes les rencontres se joueront à guichets fermés. Bien plus, le strict respect du protocole Covid 19 dans les stades sera impératif. A cet effet, le port obligatoire du masque par tous et la distanciation requise seront rigoureusement exigés. Les volontaires présents dans les stades, ainsi que la Sécurité qui mettra à contribution les écrans de surveillance disséminés dans les différents stades, veilleront à rendre cette mesure effective. Le non-respect des mesures préconisées expose les éventuels contrevenants au risque d’expulsion du stade.
Sans être exhaustif, il y a enfin la mesure du testing des différentes délégations et autres invités à partir de nos aéroports, sans oublier les autres gestes barrières à l’instar de l’utilisation des gels hydro alcooliques et le lavage des mains avec de l’eau propre et du savon. Je voudrais en appeler donc à la compréhension, au civisme, au patriotisme, au sens de la discipline et au respect des consignes de sécurité dans les stades en vue de l’observance rigoureuse des mesures sus-indiquées et bien d’autres, car l’application biaisée de ces mesures pourrait amener la CAF à revenir sur ses décisions et préconiser notamment le huis clos lors des différentes rencontres. Nous sommes conscients du fait que plusieurs Camerounais qui auraient souhaité vivre les matchs en direct ne pourront pas avoir cette possibilité à cause du nombre restreint des billets d’entrée émis par site. Raison pour laquelle le COCAN et la CAF ont mis en place d’autres activations pour permettre au public de vivre les spectacles sportifs, notamment dans les fans-zones sécurisées sur les différents sites dans lesquelles le respect des mesures de prévention contre le Covid 19 sera également de rigueur. En somme, pour le succès du CHAN au Cameroun, il serait indispensable de concilier l’impératif du spectacle sportif et le respect des mesures édictées pour la sauvegarde et la préservation de la santé de tous et de chacun. 
Comment faire de ce rendez-vous, un succès malgré les quotas en vigueur dans les stades et les mesures de restriction sanitaire ? Comment se présente les différents volets de l’organisation à quelques jours de l’événement ?
Concernant les infrastructures sportives qui relèvent de la compétence du ministère des Sports et de l’Education physique et ses partenaires, le Cameroun dispose à ce jour de huit stades de compétition et de 27 terrains d’entraînement. Cela voudrait dire que notre pays est en surcapacité par rapport à ce qui est prévu par le cahier de charges, même pour la CAN que nous accueillons en 2022. Aujourd’hui, notre pays figure parmi les mieux lotis qualitativement et quantitativement en matière d’infrastructures sportives modernes et futuristes en Afrique. Celles devant abriter le CHAN sont à ce jour opérationnelles. On peut dire, sans aucune prétention à l’orgueil national, et sur la base des témoignages des acteurs internationaux, que les infrastructures sportives appelées à abriter cette compétition sont d’un niveau technologique exceptionnel. Les tribunes et les centres de presse, les salles de conférence de presse, les salles de vidéo-surveillance répondent aux standards high-tech de dernière génération.
L’ambitieux programme de construction et de réhabilitation des infrastructures sportives marque la très haute volonté du président de la République, de doter la jeunesse sportive d’infrastructures à la hauteur de ses prestigieuses prestations sportives, mais également de marquer l’histoire à travers l’organisation de belles fêtes sportives dans le cadre du CHAN et de la CAN. Sur le plan des infrastructures sportives, nous avons de quoi être satisfait. 
Par ailleurs, les autres infrastructures, à savoir hôtelières, routières, aéroportuaires, hospitalières, de com...

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