« Des orages côtiers peuvent être fréquents »
- By Carine Tsiele
- 20 janv. 2021 10:52
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Pr. Maurice Tsalefac, climatologue.
Comment expliquer les pluies observées dans certaines régions du pays alors que nous sommes en pleine saison sèche ?
Read also : Education : de nouveaux établissements dans le secondaireCette situation est caractéristique du mois de janvier au cours duquel des orages côtiers peuvent être fréquents. Certes, pendant ce mois le pays est divisé en deux, à partir de 4,5°-5° de latitude Nord. La partie au Nord de cette limite (Grand Nord du pays) est essentiellement chaude et sèche. Cette chaleur s’atténue à l’occasion de l’intensification de la brume sèche consécutive aux décharges d’air froid polaire. Les types de temps observés peuvent être très chauds et secs (sans brume sèche) ou très frais et secs (avec brume sèche intense). Les hautes terres de l’Ouest, peuvent à cause de leur altitude, subir la sécheresse qui sévit intensément au Nord du pays. C’est en février que la sécheresse peut descendre jusqu’à la limite de la forêt. Dans ces conditions, l’air humide n’intéresse qu’une portion du territoire au Sud au Sud-Ouest en particulier où quelques rares pluies peuvent être observées.
Read also : Yaoundé : deux nouveaux cas de poliomyélite notifiésDoit-on s’attendre à plus de précipitations pendant cette saison sèche ?
Read also : Entrée à la Gendarmerie nationale : ça se bousculeEn principe, rien ne permet pour le moment d’envisager une recrudescence des précipitations dans l’ensemble du pays. Il faut cependant admettre qu’au sud de la limite entre l’harmattan, vent sec et desséchant qui vient du Sahara, et la mousson qui vient de l’Océan atlantique, les précipitations peuvent subvenir en toute saison. Pour ma part, la saison sèche devrait continuer jusqu’au mois de mars.
Read also : Test PCR pour voyageurs : le concours de patienceQuel impact ce phénomène peut-il avoir sur le quotidien des populations, notamment les agriculteurs ?
Read also : Langues nationales : le secondaire se met à la chargeDans les différentes zones agro-écologiques du Cameroun, les populations disposent d’indicateurs leur permettant de gérer au mieux leur calendrier agricole. De plus l’Observatoire National des Changements Climatiques veille au grain et devrait nous prévenir des anomalies climatiques durables éventuelles. Pour ma part, les pluies sporadiques qui surviennent de temps en temps au sud de 4°N de latitude ne sont pas exploitables du point de vue agricole.
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