Extrême-Nord : reconvertis aux petits métiers

Extirpés des griffes de Boko Haram, ces ex-combattants renouent peu à peu avec une vie normale au sein des populations, dans le camp de Méri.

Il y a quelques mois, la presse avait relayé la descente à Meri, dans l’Extrême-Nord, d’une autorité venue à la rencontre des ex-combattants de Boko Haram. « Ex-combattants », le terme avait été employé ce jour-là par un journaliste qui s’était aussitôt fait reprendre par l’un des encadreurs de ce camp du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR). « Ici, nous les appelons ‘’nos amis’’ puisqu’ils mènent une vie paisible au sein des populations », lui avait-on répliqué.
C’est dire combien ceux-là qui ont été embarqués dans les rangs de la secte terroriste Boko Haram ont su se réintégrer au sein des populations avec qui ils partagent désormais leur quotidien. D’ailleurs, les premiers résultats positifs du processus de réintégration sont déjà visibles. Selon Oumar Bichaïr, chef du CNDDR de l’Extrême-Nord, au cours de cette année 2021, certains pensionnaires du centre de transit de Méri vont réintégrer leurs familles. Pour ce faire, « l’Etat va les appuyer dans toute activité génératrice de revenus qu’ils voudront bien mener », explique-t-il.
A ce propos, la plupart des repentis se sont mis, pour l’instant, à l’agriculture, activité qu’ils mènent depuis leur arrivée au centre de transit de Méri.  D’autres sont devenus réparateurs de motos, une activité apprise sur place. Ces derniers sont formés par un autre repenti qui menait d’abord cette activité avant d’être infecté par le virus de Boko Haram et de retrouver à nouveau la raison. Dans cette localité, une bonne parti...

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