Agriculture de seconde génération : la touche féminine

Désormais, on retrouve des femmes non seulement dans la conduite d’engins agricoles, mais également dans l’exploitation d’importantes structures.

En Afrique, l’activité agricole est pratiquée à 45% par les femmes, produisant 80% de la nourriture consommée sur le continent. Au Cameroun, les estimations sont encore plus élevées. On parle ici d’un secteur tenu à 70 à 80% par les dames, pour une production alimentaire égale. Mais paradoxalement, elles ne sont propriétaires des terres qu’elles exploitent qu’à 5%. Des terres que beaucoup travaillent encore à la main, avec pour matériel, houes, dabas, machettes, hottes et autres. Toutefois, ce sombre tableau ne saurait occulter une révolution qui est en train de s’opérer dans le domaine agricole au Cameroun.
En effet, à côté de ces agricultrices, plus nombreuses qui s’usent chaque jour dans un labeur pénible, il y a ces femmes qui montent progressivement. Kate Kanyi-Tomedi Fotso est classée aujourd’hui parmi les femmes les plus riches d’Afrique, grâce à la production du cacao. En plus de tenir le flambeau haut dans l’exportation tenu majoritairement par les hommes, -son entreprise, Telcar Cocoa, revendique 30% des exportations du pays-, elle forme des producteurs aux bonnes pratiques et à la certification, au sein d’une académie qu’elle a mise sur pied. 
Dans le machinisme agricole motorisé, les femmes se fraient également un chemin. Au centre national d’étude et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema), le nombre de conductrices d’engins divers, employées ou formées, va crescendo. On y retrouve des tractoristes mécaniciennes, des ingénieurs de génie rural, des conductrices d’engins lourds. Vendredi 5 mars dernier, c’est une Sandrine Menyegue, la trentaine, très fière de raconter son parcours de conductrice d’engins lourds que CT a rencontrée. Son travail consiste à ouvrir les pi...

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