Violences en milieu scolaire: Police et gendarmerie en renfort

Les forces de maintien de l’ordre sont sollicitées par des responsables d’établissements pour des cas de violence et de consommation de stupéfiants.

Lundi 22 mars 2021 au Lycée d’Anguissa à Yaoundé. Il est à peine 11h et c’est le calme plat en ces lieux. Un véhicule de la police du Commandement central des groupements mobiles d’interventions (CCGMI), une unité de la police, est stationné à l’entrée du provisorat. Deux hommes en tenue sont en faction à l’intérieur de l’habitacle, pendant que deux autres sont reçus par le chef d’établissement dans son bureau. Leur présence est loin d’une visite de courtoisie. Ces agents ont été dépêchés sur les lieux par la Compagnie spécialisée chargée de la sécurisation des établissements scolaires et universitaires (CSESU), une unité du CCGMI. Contactés d’urgence par le proviseur Jean-Blaise Belibi Eyebé pour une affaire d’agression à l’endroit d’un chef de classe par ses camarades. Ces derniers ont promis de lui régler son compte avec une arme blanche retrouvée en leur possession. Ce qui a contraint le responsable du lycée à saisir ladite unité de police.

En effet, la victime a été passée à tabac par un des élèves qui lui a proféré des menaces la semaine dernière alors qu’il regagnait le domicile familial. Ces bourreaux ont poussé le bouchon loin avec des menaces jusqu’à son domicile. « Le lycée ne peut plus contrôler tout ce qui se passe en dehors de son périmètre et cela a des conséquences graves. Pour les prévenir et éviter des dégâts, nous avons jugé utile de faire intervenir la police afin d’entendre les parties concernées. Ceci dans la logique de trouver un arrangement à l’amiable et paisible », explique le proviseur visiblement inquiet de la montée de la violence en milieu scolaire. A l’en croire, « le mal est très profond et il faut une implication de toutes les parties ». Comme ce lycée, plusieurs établissements de la capitale sollicitent au quotidien l’expertise de la CSESU pour endiguer les violences et assurer la prévention.

Au lycée de Nkol-Eton, le proviseur Mme Mohamadou G. Kingui avoue solliciter l’aide des agents de cette même compagnie, en moyenne trois fois par semaine. La compagnie de gendarmerie de Nlongkak et le commissariat du 10e sont eux aussi souvent appelés à la rescousse. Selon le chef d’établissement, la délinquance juvénile est le fruit de la consommation des stupéfiants qui entraîne très souvent des bagarres. « L’établissement est doté d’une cellule. Lorsqu’on met la main sur les élèves qui s’adonnent à cette pratique, on les enferme dans cette cellule. En attendant l’arrivée des agents de la compagnie à qui nous les confions pour enquêtes. A la fin, la police m’envoie un rapport d’enquêtes », confie Mme le proviseur. Les coupables sont...

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