Une justice impartiale

En initiant, avant-hier, le procès sur la mort du président Thomas Sankara, le tribunal militaire de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, remet cette icône au centre de la mémoire collective.

Le prochain procès de l’ancien chef de l’Etat burkinabè assassiné en octobre 1987 est le fruit d’une trentaine d’années de procédures et d’une enquête bouclée à la fin de l’année 2020. Le tribunal militaire a ainsi décidé de la mise en accusation du successeur de Thomas Sankara, l’ancien président Blaise Compaoré, pour atteinte à la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et recel de cadavres dans le dossier de l’assassinat de l’ancien chef d’Etat Thomas Sankara. Le général Gilbert Diendéré, l’ancien commandant de la garde présidentielle sous le régime de Blaise Compaoré, est lui aussi poursuivi de même que 12 autres prévenus.

Les Burkinabè savent que tout au long de sa présidence ayant duré de 1987 à 2014, Blaise Compaoré s’est engagé dans un prétendue rectification censée édulcorer la révolution lancée par Thomas Sankara. Celui-ci a lamentablement échoué puisqu’il a été chassé du pouvoir par le peuple burkinabé qui avait décidé de reprendre son destin en mains. Le général Gilbert Diendéré, qui a tenté de réinstaller Blaise Compaoré au pouvoir, a également mordu la poussière dans sa tentative de coup d’Etat en 2015.

Le prochain procès sur la mort du capitaine Thomas Sankara montre que sa vision humaniste et patriotique anime toujours « le pays des hommes intègres ». Une telle vision est réaliste et inoxydable. Elle rejette le néocolonialisme sous toutes ses formes et remet le destin du Burkina Faso et de l’Afrique entre les mains des patriotes. Thomas Sankara pensait notamment q...

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