Usagers-Eneo : hautes tensions

Les abonnés se plaignent de la surfacturation et autres abus. L’entreprise pointe du doigt l’incivisme des consommateurs. Le régulateur lui, entend bien donner de la voix.

C’est un échange de correspondances capté par les réseaux sociaux ces derniers jours entre l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) et Energy of Cameroon (Eneo), distributeur de l’électricité qui remet au goût du jour la relation difficile entre Eneo et ses abonnés. Tout est parti de la mise en demeure du directeur général d’Arsel, Jean Pascal Nkou, adressée au directeur général d’Eneo en date du 13 avril 2021. Dans cette correspondance, le DG d’Arsel relève les nombreux manquements et dérives observés dans les activités menées par Eneo pour se faire justice. Notamment des opérations de lutte contre les pertes non techniques par les personnes non autorisées, la suspension de la fourniture d’énergie électrique aux clients soupçonnés de fraudes, etc. Ce, en violation du règlement de service de distribution publique d’électricité. Réagissant à cette mise en demeure, le DG d’Eneo a, à son tour adressé, une lettre au régulateur le 21 avril dernier. Eric Mansuy, après avoir pris acte, a réaffirmé sa disponibilité à œuvrer avec Arsel dans la recherche des solutions pérennes aux problèmes des consommateurs. Si ces récriminations ont été mises sous les feux des projecteurs, il faut dire qu’au quotidien, la relation entre Eneo et ses abonnés n’est pas toujours au beau fixe. Chacun a ses griefs envers l’autre partie. 
Plaintes des abonnés : des motifs à la pelle
Serge Malraux Ibouan, avait prévu de passer du bon temps il y a deux semaines chez son collègue Isaac Beta, tous deux agents de maîtrise dans une entreprise de la place. Une fois chez Isaac Beta, il a surpris ce dernier dans un monologue ininterrompu, tenant entre ses mains la dernière facture qu’il venait de recevoir du distributeur d’énergie électrique, Eneo. « C’est inconcevable ! Une facture de 100.000 F alors que je passe à peine une semaine chez moi ? », s’est-il exclamé, rapporte Serge Malraux Ibouan. Lequel poursuit en expliquant qu’il a dû, au bout de deux heures, persuader son collègue de cesser de se faire la bile et de saisir Eneo à travers une requête. André Kouam, lui, habite le quartier Kondengui à Yaoundé. Il dit avoir littéralement perdu le sommeil il y a deux mois, après qu’il a reçu la visite des agents d’Eneo à son domicile. Après examen de ses installations, ces derniers ont conclu à l’existence d’une ligne parallèle en plus de celle reconnue par l’entreprise en charge de la distribution de l’électricité au Cameroun. C’est ainsi qu’une facture en régularisation de 112.000 F lui a été adressée. Ce n’est qu’après avoir introduit une requête auprès d’Eneo qu’une contre-expertise a débouché sur la réduction de ladite facture à 56.000 F.
A côté de ces faits, d’autres reproches existent : non distribution des factures, non prise en compte des factures réglées en ligne, longs délais pour les abonnements et autres branchements, coupures intempestives, longs délais pour la gestion des requêtes, etc.  
Eneo : l’incivisme des clients pointé du doigt
Dans la relation d’Eneo avec ses clients, ces derniers ne sont pas toujours exempts de tout reproche. Les griefs de l’entreprise portent très souvent sur l’incivisme des consommateurs. Il y a par exemple, les branchements frauduleux sur les câbles d’Eneo, dans le but de ne pas débourser le moindre franc lorsque vient le moment de régler sa facture. Certains quartiers estudiantins tels que Bonamoussadi à Yaoundé occupent le top du classement dans cette pratique. Outre ces faits, il existe également des distributeurs officieux d’&eac...

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