Tchad : un Premier ministre nommé

Candidat malheureux à la présidentielle du 11 avril dernier, l’opposant Albert Pahimi Padacké retrouve un fauteuil qu’il a occupé de 2016 à 2018.

Moins d’une semaine après sa mise en place, le Conseil militaire de transition (CMT) pose déjà ses premiers actes avec la nomination hier d’Albert Pahimi Padacké au poste de Premier ministre. Pour avoir occupé ce poste de 2016 à 2018 sous le président Idriss Deby Itno, le promu n’est pas un inconnu du grand public. Cet ancien dignitaire du régime retourne tout simplement aux affaires après moins de trois années passées dans l’opposition. Candidat malheureux à la présidentielle du 11 avril dernier, le président du Rassemblement national des Démocrates tchadiens (RNDT) est arrivé en deuxième position avec 10,32% des suffrages, loin derrière le défunt président, proclamé vainqueur avec 79,32% des voix, sur les dix concurrents. 
La nomination de ce haut commis de l’Etat tchadien intervient dans un contexte de crise militaro-politique après la mort tragique du Maréchal Idriss Deby Itno le 19 avril dernier. Entre le Conseil militaire de transition et la rébellion du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT), l’on redoute un conflit armé ouvert. Surtout que le premier a rejeté le cessez-le-feu ainsi que le dialogue proposé par le second pour privilégier l’option militaire. Albert Pahimi Padacké reste donc conscient de l’immensité de la tâche qui l’attend. « Je l'ai accepté parce que la situation de notre pays exige que tous les Tchadiens se mettent au-dessus de toutes les considérations, pour regarder les défis communs. A savoir, la paix, la stabilité. La situation du Tchad, à la date d’aujourd’hui, se pose en termes d’union sacrée des enfants du pays, afin de sauver notre nation en péril », reconnait-il. « J’ai regardé les enjeux qui sont ceux de notre pays, aujourd’hui ...

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