« Nous leur apportons un accompagnement »

Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local.

Monsieur le ministre, le 1er mai 2021, les exécutifs des Conseils régionaux ont franchi le cap des 100 premiers jours d’activités. Quelle appréciation faites-vous de ces trois premiers mois de déploiement ?
A la vérité, je devrais peut-être vous dire que c’est à ces organes qu’il faut poser la question. Ce sont des collectivités territoriales décentralisées (CTD) sur lesquelles je n’exerce aucune autorité hiérarchique, mais des pouvoirs de tutelle au second niveau, puisque les gouverneurs de régions sont en première ligne. J’ai donc une appréciation qui porte plus sur ce que l’administration peut avoir apporté comme contribution aux Conseils régionaux dans la première centaine de jours de leurs existences. J’ai une première réjouissance à exprimer, c’est de voir que tous les exécutifs des Conseils régionaux sont en place, avec le regret que le président du Conseil régional du Nord nous ait quittés prématurément. Ils se déploient. Je vois ici et là des réflexions qui sont menées sur la perspective stratégique que chaque Conseil régional se donne. Je vois des consultations avec les différentes parties prenantes, l’administration, la société civile, le monde des affaires. Je vois des échanges avec certains partenaires techniques et financiers et des  activités de coopération internationale décentralisée qui se mettent en place. J’apprécie tout cela. Et ça donne à voir que les Conseils régionaux sont une réalité et que ceux qui les animent font preuve d’imagination et de créativité et surtout qu’ils se conforment strictement à ce que la loi a prévu.
En quoi a consisté l’appui des pouvoirs publics au cours de cette période ?
Notre contribution à leurs activités dans cette période a surtout consisté en un accompagnement. Il se situe sur le plan matériel pour qu’on ait une manifestation physique et visible des Conseils régionaux en termes d’infrastructures, un accompagnement en matériel et équipements divers pour que le matériel de travail soit rendu disponible. Il y a un accompagnement intellectuel qui est également organisé pour que le Code général des CTD soit maîtrisé par tout l’environnement des Conseils régionaux : la tutelle, les exécutifs, les services déconcentrés de l’Etat qui sont en première ligne. Des formations ont été organisées. Il y a un accompagnement pour le montage financier des outils financiers dont les Conseils régionaux auront besoin, à l’instar des budgets. Une formation en termes de coaching a été organisée pour les aider à confectionner le moment venu leurs budgets. La dernière activité qui est en cours, et qui va s’achever cette fin de semaine, c’est la formation à l’organisation, à l’administration, à la gestion des finances qui est donnée aux exécutifs et à la tutelle. 
Vous avez évoqué la tenue des sessions budgétaires. Peut-on déjà avoir une idée du timing de celles-ci ?
Notre idée est que les Conseils au courant de ce mois de mai 2021 puissent se réunir pour discuter des questions budgétaires. Parce que les préliminaires que nous voulions mettre en place ne le sont pas encore parce que je n’en ai pas encore discuté avec les présidents de conseils. J’entends le faire très rapidement. Tous sont aujourd’hui suffisamment outillés pour que les discussions budgétaires puissent avoir lieu. Nous souhaitons également que l’encadrement dont ces structures ont bénéficié dans les phases d’apprentissage soit à proximité au cas où leur intervention pourrait aider à faire avancer les choses.
En dehors des bureaux des exécutifs, des secrétaires généraux et des receveurs régionaux, les organigrammes et même les règlements intérieurs ne sont pas encore disponibles…
Je voudrais rappeler qu’il y aura un organigramme-type de l’administration régionale. Il s’agit d’un acte réglementaire sanctionn&eacut...

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