Bangou : la chefferie toujours vacante

La cérémonie d’installation d’un nouveau monarque en 2019 s’est transformée en une dispute entre deux factions.

Cela fait bientôt trois ans que le groupement Bangou, dans le département des Hauts-plateaux, reste sans chef. Le 14è monarque du groupement, S.M Marcel Tayo II, décédé le 16 novembre 2018 après 39 ans de règne, a été enterré le 28 janvier 2019 au cours d’une double cérémonie qui devait consacrer ses obsèques et l’arrestation de son successeur, nouveau souverain des Bangou. Alors que tout semblait se dérouler selon les normes, deux souverains sont sortis du La’akam, après neuf semaines d’initiation. L’un, dénommé Arnaud Tchinhou Tayo, 31 ans, fils du défunt roi, et étudiant à la Faculté d’agronomie et de sciences agricoles (Fasa) de l’Université de Dschang. Et l’autre, Maurice Gambou Kemayou, fils du roi Paul Bernard Kemayou (décédé en exil), âgé de 63 ans. Cette situation a créé un imbroglio, et n’eût été l’intervention des forces de maintien de l’ordre, le pire aurait pu arriver. 
Deux ans après, l’écheveau n’a toujours pas été démêlé entre les deux familles royales en conflit. L’une des factions, descendante du chef Paul Bernard Kemayou, décédé en exil en Guinée équatorial en 1985 veut que le trône revienne à cette lignée, dont la légitimité a été rompue en 1967, lorsque S.M Christophe Djomo, père de S.M Marcel Tayo II, a pris les choses en main. Cette faction argue que le roi Christophe Djomo assurait la régence de la chefferie après le départ en exil de son frère, le roi Paul Bernard Kemayou. Or, après le décès de ce monarque qui a régné 12 ans, son fils Marcel Tayo II a pris les rênes de la chefferie.
En face, L’on estime que le roi Christophe Djomo n’assurait pas la régence, mais avait été intronisé par les notables, après le constat de la vacance du poste suite au départ en exil du roi Paul Bernard Kemayou. Il était d...

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