« Il y a lieu de renforcer les espaces de dialogue »

Henri Séverin Assembe, expert en questions de décentralisation.

La cohabitation entre le maire de la ville de Yaoundé et certains maires de communes est heurtée. Comment expliquer cela ?
Les heurts en matière de gouvernance territoriale ne sont pas une mauvaise chose. Ils rendent compte du dynamisme de la décentralisation. Les agglomérations urbaines procèdent d’un régime spécial qui fait émerger une commune spéciale, la Communauté urbaine, reprenant dans ses compétences, les activités et les ressources portant sur les projets intercommunaux par nature ou par destination. Par voie de conséquence, différents actes tels que les certificats d’urbanisme, les autorisations de lotir, les permis d’implanter, les permis de construire ou de démolir relèvent de la compétence exclusive de la Communauté urbaine.
Dans le même temps, les communes d’arrondissement ont une mission de développement de base qui les dispose à œuvrer à l’implantation d’un ensemble d’infrastructures devant concourir à l’amélioration du cadre de vie des citoyens locaux. Il doit donc s’établir un dialogue intelligent entre les parties pour que les produits de cette interdépendance génèrent une valeur ajoutée conséquente pour les destinataires finaux que sont les populations. 
La loi est-elle respectée ?
La loi est visiblement mise à rude épreuve parce qu’une atmosphère portée par la perte de confiance s’est installée entre des acteurs politiques, eux même plongés dans un écosystème favorable à l’expression des embarras de cette nature entre mandants et mandataires en situation de gestion publique. L’espace public étant un lieu de conquête, il s’est établi un rapport de force que la partie qui n’avait pas les faveurs des dispositions normatives a adopté de retourner à son compte.
Que convient-il de faire pour mettre un terme à cette situation qui tend à persister ?
Il y a simpl...

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