Priorité à la reprise des cours

La fin de la grève des enseignants anglophones, la réouverture des salles de classe et la reprise des cours dès la rentrée du second trimestre en janvier 2017 :  tel est l’un des objectifs primordiaux du dialogue ouvert à Bamenda entre le  gouvernement et les représentants des syndicats des enseignants anglophones dans le cadre du Comité  interministériel ad hoc  chargé d’examiner et de proposer des solutions aux préoccupations de ces enseignants. Répertoriés en onze points dans un document paraphé le 6 novembre 2016 par les leaders syndicaux évoqués, les problèmes soulevés, donc connus parce que rendus publics, portant tous sur des aspects techniques relatifs à l’éducation, devaient constituer la base des échanges. Avant ce rendez-vous et par anticipation,  pour solutionner certains des problèmes soulevés en vue du  retour des enfants sur les bancs ainsi que bien évidemment pour l’amélioration de l’ensemble du système éducatif camerounais, anglophone et francophone, les pouvoirs publics ont pris des mesures importantes eu égard à la situation. Il y a lieu de rappeler deux décisions présidentielles. La première concerne l’octroi d’une dotation spéciale de deux milliards de Fcfa au titre d’une subvention aux établissements privés laïcs et confessionnels. La seconde porte sur le recrutement spécial de mille jeunes Camerounais bilingues diplômés de l’Enseignement supérieur en matières scientifiques et techniques. Le gouvernement a entrepris le recensement en cours des enseignants du secondaire, en vue de leur déploiement dans le but de combler le déficit observé dans les établissements du sous-système éducatif anglophone. Le forum de l’Education est annoncé  en 2017, en vue de l’examen en profondeur des initiatives et des mesures susceptibles d’améliorer la qualité des enseignements. Les mesures prises par les pouvoirs publics  démontrent  la prise en compte des préoccupations soulevées ainsi que la quête de solutions idoines.
Les conditions semblaient donc réunies pour un dialogue franc et sincère entre les membres du Comité interministériel ad hoc. L’enjeu est d’importance : il est question de l’éducation  des jeunes Camerounais et partant de leur vie et de l’avenir du Cameroun. Compte tenu des bases de dialogue évoquées, comment comprendre l’introduction de nouvelles revendications n’ayant aucun rapport ni avec les onze points   soulevés, ni avec l’objectif de la reprise des cours et de l’éducation en général ?  Comment interpréter la sortie de la salle de dialogue par les représentants des syndicats et autres associations ? Dans ce contexte où des revendications en accordéon et hors contexte brouillent les bases du dialogue, rompent la confiance et installent le doute, voire la méfiance, une telle démarche des représentants des syndicats s’apparente à la surenchère politicienne. Il faut du courage et de la clairvoyance pour s’en é...

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