Taxe foncière: l’offensive des Impôts

Un engouement est observé dans les différents centres des impôts de Yaoundé. Les mesures d’incitation prises cette année n’y sont pas étrangères.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le payement de la taxe foncière est bel est bien perceptible et réelle dans les centres d’impôts de la ville de Yaoundé. On a observé un engouement des usagers lundi devant les caisses et les services dédiés à cette opération. Selon Jacques Christian Mbeng, chef de centre divisionnaire des Impôts de Yaoundé I, depuis quelques mois, les contribuables arrivent en masse dans les différents centres d’impôts de la ville. Pour ce qui est de son centre, il enregistre plus d’une cinquantaine d’usagers qui payent leur taxe foncière au quotidien. Encore que toute une stratégie a été mise en place pour faciliter le payement de ladite taxe. « Il y a tout un service dédié afin d’éviter les bousculades et le rendement en lui-même est bon », se réjouit-il.
Zacharie Tchimchoua Dekadjo, l’un des usagers rencontré dans ce centre disposait de deux fiches. La sienne et celle de son patron. « J’ai versé 7 000 F pour mon terrain de 300 mètres carrés situé  à Nkolbong et 18 000 F pour celui de mon patron dont les 400 mètres carrés se trouvent à Etoudi », explique-t-il. Selon lui, les médias en ont beaucoup parlé et les incitations y afférentes l’ont finalement décidé à venir jusqu’ici. Et surtout, la peur de subir un redressement fiscal. « En plus, je n’ai pas encore de titre foncier. Les documents que j’obtiens ici me couvrent et m’aideront plus tard », pense-t-il. Eric Edinguelé, autre contribuable rencontré au centre des impôts de Mvog-Ada, dit avoir payé 40 000 F pour son terrain de 500 mètres carrés situé à Mballa II et où il a construit en matériaux provisoires. Il évoque presque les mêmes raisons. La campagne publicitaire faite autour de l’opération et même le devoir de s’acquitter de ses impôts qui vont à coup sûr renflouer les caisses de l’Etat. « L’argent servira au développement du pays, et à l’amélioration des conditions de vie des populations », dit-il.
Sur l’usage de cet impôt, le maire de Yaoundé III, Etienne Otele Manda, explique que les fonds issus de la taxe foncière entrent dans le processus du transfert de compétences et de ressources. C’est une partie du budget de la commune, et il permet de réaliser des projets de développement que le conseil a arrêtés. Les mairies d’arrondissement perçoivent à cet effet 20% de la taxe foncière alors que les communautés urbaines bénéficient de 50%. Il explique néanmoins que les agents des impôts se heurtent à la réalité du terrain et du milieu. L’année dernière, par exemple, sa commune escomptait entre 300 millions et 400 millions de F, mais n’a finalement reçu que moins de 10 millions de F. Etienne Otele Manda, estime, par ailleurs, que le nombre de contribuables identifiés auraient pu être plus que ça. Pour cela, des mécanismes doivent être mis en place par le législateur « afin que les impôts puissent établir un fichier avec l’identification de tous les propriétaires qui occupent l’espace », indique le maire.

Luc Assamba: « Les populations vont s’accoutumer au paiement »

L'éclairage du maire de Yaoundé II.

Quelle est l’importance de la taxe foncière pour les collectivités ?
La taxe foncière a été institutionnalisée par l’Etat pour soutenir les collectivités publiques. Notamment le Feicom, les communes et les communautés urbaines. La répartition de cette taxe s’effectue donc entre ces collectivités. Les services des impôts ont &eacu...

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