Vente illicite de devises : bientôt la répression

Le ministre des Finances a signé vendredi dernier un communiqué invitant les opérateurs clandestins à se conformer à la nouvelle réglementation de changes.

Vendredi dernier encore, ils étaient là. Le long du Boulevard du 20 mai, devant l’hôtel Hilton et le supermarché Casino à Yaoundé. Ces acteurs qui font déjà partie du décor de ces lieux mènent clandestinement l’activité de change de devises. Ce même vendredi où le communiqué du ministre des Finances (Minfi) est publié. Celui-ci interpelle sur cette activité qui « porte préjudice non seulement aux structures agréées, mais aussi au climat des affaires et à l’image de marque de notre pays ». En effet, le ministre a constaté que malgré les campagnes de sensibilisation effectuées auprès des changeurs clandestins, ils continuent d’envahir les espaces publics, notamment dans les grandes villes. Le communiqué du Minfi invite donc ces opérateurs à se rapprocher des services compétents de son département ministériel pour solliciter soit un agrément, soit un statut d’agent mandaté auprès des bureaux de change agréés. 
Il est donc temps que cette activité s’arrête. « Le change clandestin baisse l’activité de change formel et, en réduisant le régime des opérations de ce côté, il réduit le développement de l’activité de change de manière générale. Il y a également un impact sur la fiscalité que l’Etat est en mesure de collecter dans ce secteur. De manière insidieuse aussi, la clandestinité réduit de manière considérable le nombre d’emplois qui aurait pu être enregistrés dans ce secteur si cette concurrence déloyale n’avait pas cours », explique un responsable à la direction de la coopération financière et monétaire (DCFM) au ministère des Finances. Et très souvent, les frais appliqués par ces opérateurs sont plus élevés que dans les bureaux agréés. A côté de cela, le change clandestin est un terreau fertile pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, du fait justement de la non maîtrise de la circulation des devises. « Si par exemple, un fonctionnaire détourne 500 millions de F, il ne pourra pas aller les déposer à la banque parce que celle-ci va faire une déclaration de soupçons à l’Anif, mais aussi le questionner sur l’origine des fonds. Il va plutôt aller vers les acteurs du change...

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