Yaoundé : plus de 2000 vieux taxis hors circuit

Rétroviseurs en main, André Kope, taximan, fait le guet devant la mairie de la ville ce mardi 11 mai. Son véhicule y est immobilisé depuis une semaine pour absence de clignotants, de rétroviseurs et carrosserie amochée. Et pour tous ces manquements, les équipes du maire de la ville, Luc Messi Atangana, ont mis son véhicule en fourrière. Avant cette phase répressive, le maire leur a fait part des nouvelles règles à respecter à Yaoundé. C’était en mars 2020, avant le lancement de cette campagne contre la circulation des vieux taxis. Et en cette année 2021, l’heure n’est plus à la sensibilisation. La circulation dans la capitale camerounaise est désormais conditionnée par la détention d’un taxi propre, en bon état, intérieur comme extérieur, avec un conducteur à la tenue vestimentaire soignée. Dans le cas contraire, c’est la fourrière.
Comme André Kope, beaucoup disent être dans l’incapacité de subvenir aux besoins de leurs familles depuis le lancement de l’opération. Mais pour la municipalité, l’heure n’est plus aux explications. « Je suis allé acheter les rétroviseurs et ils doivent être fixés ici à l’Hôtel de ville. C’est la peinture que j’irai faire ailleurs. C’est au terme de toutes ces opérations que je pourrai regagner la circulation », indique le conducteur. Le mardi 11 mai dernier, ce propriétaire de taxi n’est pas le seul dans cette situation. Depuis des mois, l’esplanade de l’Hôtel de ville est occupée par de nombreuses petites voitures jaunes. Dans ce lot, certains taxis n’ont pas de pare-brise. Un simple plastique est utilisé en lieu et place. Beaucoup d’autres ont perdu leurs rétroviseurs depuis belle lurette. Les phares, les dispositifs de signalisation n’existent plus. Au-delà de tous ces défauts, ces voitures ont presque toutes besoin d’un coup de peinture. 
D’après une source bien introduite à la ...