Projet hydroélectrique de Lom Pangar : l’impact socioéconomique bientôt évalué

En matière de management des projets, la prise en compte des effets socioéconomiques est primordial. Ces derniers intègrent la réalisation des infrastructures communautaires au bénéfice des populations, en l’occurrence la construction des centres de santé, écoles, entre autres. Pour le cas spécifique du barrage hydroélectrique de Lom Pangar, situé dans la région de l’Est, les effets socioéconomiques induits sont principalement d’ordre énergétique et halieutique. Concernant le volet halieutique par exemple, une étude effectuée en 2018 par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a conclu qu’avec ses 6 milliards m3 d’eau étendue sur 540 km2 en marée haute, la retenue de Lom Pangar a créé un environnement de pêche favorable, qui engendrerait des revenus de près de 40 milliards de F par an. On comprend donc aisément la raison pour laquelle le Minepat vient de lancer un avis d’appel à manifestation d’intérêt international en procédure d’urgence, pour la présélection des cabinets d’études, entreprises ou groupements en vue de la réalisation à mi-parcours des effets socioéconomiques de ce projet hydroélectrique. 
Concrètement, sur le plan technique, il est question d’évaluer le fonctionnement des ouvrages construits, recenser tous les contrats de sous-traitance, etc. Sur le plan socioéconomique, l’initiative vise à analyser les forces et faiblesses du projet, évaluer les acquis, pertes et/ou écarts du barrage, apprécier les effets du projet sur l’économie et le bien-être des populations et sur les barrages hydroélectriques d’Edéa et de Song-Loulou. Bien plus, le Minepat entend avoir une idée précise sur l’impact du projet Lom Pangar sur les entreprises ainsi que sur les activités de pêche. 
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