Génocide rwandais : le mea culpa de la France

En déplacement hier à Kigali, Emmanuel Macron a indiqué que son pays a le devoir de reconnaître sa part de souffrance infligée aux Rwandais.

Après Nicolas Sarkozy en février 2010, Emmanuel Macron est le deuxième chef d’Etat français à se rendre au Rwanda après le génocide de 1994. Avec à ses côtés Annick Kayitesi-Jozan, une rescapée de cette tragédie, et l’écrivaine Scholastique Mukasonga, le président français a visité le Mémorial du génocide de Gisozi, un lieu chargé d’histoire où plus de 250 000 personnes ont été inhumées. Il en a profité pour signer le livre d’or. Au cours de ce déplacement, le locataire de l’Elysée a délivré un discours dans lequel il a reconnu la responsabilité de son pays dans ces tristes événements qui ont vu périr plus de 800 000 âmes, en majorité des Tutsi. « La France a un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda. Et elle a un devoir : celui de regarder l’histoire en face et de reconnaître la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de vérité », a-t-il reconnu. « La France n’a pas compris que, en voulant faire obstacle à un conflit régional ou une guerre civile, elle restait de fait aux côtés d’un régime génocidaire. En ignorant les alertes des plus lucides observateurs, la France endossait une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire, alors même qu’elle cherchait précisément à l’éviter », poursuivra Emmanuel Macron. 
Cependant, la France rejette toute idée de complicité avec les génocidaires. « Les tueurs qui hantaient les marais, les collines, les églises n’avaient pas le visage de la Fra...

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