« Encourageant pour l’ensemble des équipes »

Philippe Camille Akoa, Directeur général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention communale.

M. le Directeur Général, qu’est-ce qui explique la belle performance du FEICOM dans le récent classement du magazine Jeune Afrique? 
Je vais peut-être vous surprendre en vous apprenant que le FEICOM a découvert comme tous les lecteurs de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, ce classement au moment de sa parution. Je voudrais souligner par là qu’il ne s’agit nullement d’un publi-reportage pour lequel le client paie. Le FEICOM n’a rien déboursé. J’imagine dès lors que c’est un classement qui s’est appuyé sur des éléments objectifs que l’institution a transmis. 
Pour répondre à votre question, je dirais que la vision du FEICOM est de « Contribuer à faire des Collectivités Territoriales Décentralisées un endroit où il fait bon vivre ». Je pense très humblement que ce classement nous donne une indication sur la pertinence des options stratégiques prises depuis plusieurs années, sous l’encadrement de notre Conseil d’Administration et du Gouvernement, notamment celle de placer le travail, la qualité de service et l’écoute clients au centre notre activité. Ce sont des valeurs professionnelles qui sont partagées aujourd’hui par l’ensemble du personnel. Avec la discipline, elles sont inscrites dans la Charte éthique du FEICOM et font partie de notre culture d’entreprise. Cette culture d’entreprise est le reflet du profond changement opéré dans la gouvernance et l’organisation du travail au FEICOM depuis la restructuration prescrite par le président de la République, Son Excellence Paul Biya, au mois de novembre 2005, et achevée, avec le rétablissement des organes sociaux, en mai 2006 suite à la conduite réussie de ce processus de redressement. Un ensemble de mesures ont été prises pour permettre à l’organisme de répondre efficacement aux attentes des pouvoirs publics, des collectivités et des populations. 
De quelles mesures concrètes s’agit-il?
Des outils et méthodes du management moderne ont été développés en vue d’optimiser les performances, de booster la productivité des unités de travail et réponde plus rapidement aux demandes des Elus locaux qui sont notre clientèle.  Après la mise en place de la gestion axée sur les résultats sous-tendue par le suivi des performances par le Contrôle de Gestion, la généralisation du pilotage des structures par les Tableaux de Bord (TDB), la rationnalisation de l’attribution des financements aux Communes et Communautés Urbaines, avec la création du Code d’Intervention du FEICOM en 2007 et d’un Comité des Concours Financiers, l’organisme a mis en place un Système de Management de la Qualité (SMQ). Il est fondé entre autres sur l’écoute et la satisfaction-clients dont l’institution a fait son leitmotiv. C’est ainsi que le FEICOM a été le premier Etablissement Public certifié à la Norme ISO 9001 au Cameroun, une norme internationale qui est régulièrement évaluée par des agences accréditées. Cette certification porte sur les domaines de l’assistance conseil aux Elus, de la mobilisation des ressources, des études, de la conception, du suivi et du financement des projets de développement local.  
Qu’est-ce que ces mesures ont apporté à votre établissement?
Je puis vous dire que la culture de la satisfaction clients acquise avec ce système de management fait du client un roi au FEICOM. Les maires, ainsi que les présidents des Conseils régionaux, sont reçus sans rendez-vous, juste dès qu’ils se présentent, aussi bien à la Direction Générale que dans les 10 Agences Régionales. Ils sont notre priorité. Le Directeur Général et ses équipes sont à l’écoute des édiles. C’est sur ces leviers que le FEICOM a pu conduire son action à travers ses principaux métiers que sont, la mobilisation et la mise à disposition des ressources financières aux Collectivités, sans lesquelles, la décentralisation serait un leurre, le financement des projets communaux, intercommunaux, régionaux et interégionaux. Tenez par exemple, s’agissant de la centralisation et la redistribution des Centimes additionnels communaux, et des autres Impôts soumis à péréquation, ainsi que du financement des projets communaux et intercommunaux, les résultats sont allés croissants. Ainsi, de 2006 à 2010, le FEICOM a reversé aux communes et communautés urbaines,  la somme de 145,961 milliards de F . Dans le même temps,  pour accompagner les magistrats municipaux dans l’exercice des compétences transférées à travers la réalisation des projets de développement, visant l’amélioration du cadre et les conditions de vie des populations,  une somme de 72, 411 milliards leur a été accordée, pour le financement 1 156 projets de développement.
Depuis la promulgation de la loi portant fiscalité locale en 2009, dont la mise en application effective s’est faite en 2011, le FEICOM a reversé aux collectivités depuis cette date, jusqu’en 2020, la somme de 751, 832 millions de F. Pour ce qui est du financement des projets, les communes et Communautés urbaines ont bénéficié d’un montant de 219,871 milliards de F pour la réalmisation de 2444 projets de développement. Ainsi, dans ce qui peut être considéré comme son coeur de métier, grâce aux outils de gestion modernes, le FEICOM à reversé depuis 2006 aux Communes et Communautés Urbaines, le montant de 897,794 milliards de F. Pour ce qui est des financements nécessaires à la réalisation des projets de développement, 3600 projets de développement pour un montant total de 292,283 milliards de F, ont été accordés. Cette offre de financement repose sur une pluralité d’outils répondant aux besoins des clients et appréciés des maires. Il me semble que ces résultats parlent d’eux-mêmes et constituent des éléments objectifs sur lesquels se sont certainement basés les évaluateurs, et j’imagine, les journalistes d’un magazine comme Jeune Afrique. 
Que représente ce classement pour une structure comme le Feicom? 
Je ne vous cache pas que ce classement nous réjouit forcément. Il constitue pour nous, un indicateur très significatif de ce que nous sommes en train d’aller dans la bonne direction, celle qui nous conduit vers l’atteinte des objectifs qui ont été fixés de manière précise par le président de la République, Son Excellence Paul Biya, dans sa préface du livre récemment dédicacé à l’occasion de la célébration des 45 ans du FEICOM. Il nous y engage entre autres, à rester en éveil à travers cette interpellation : « Avec son nouveau statut d’établissement public à caractère économique et financier, le FEICOM voit sa mission d’opérateur financier par excellence du processus de décentralisation confortée, et devra assumer efficacement le rôle décisif qui est le sien, à l’ère de la libre gestion des Collectivités locales ». Cela est encourageant pour l’ensemble des équipes, depuis le Conseil d’Administration en passant par la Direction Générale et l’ensemble du personnel. Cette marque de reconnaissance vient d’ailleurs confirmer une distinction que l’organisme a réçue en 2012, lorsqu’il lui a été décerné le « UN Habitat Scroll of Honour », la plus prestigieuse distinction des Nations Unies dans le domaine des Établissements Humains, en reconnaissance de sa contribution, aux côtés des municipalités, à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). 
De même, depuis 2014, du fait de sa maturité, le FEICOM a été placé à la tête du Bureau exécutif du Réseau des Institutions Africaines de Financement des Collectivités Locales (RIAFCO), au sein duquel, il a réussi à mener un plaidoyer au niveau des Nations Unies en vue de la reconnaissance du rôle des institutions d’appui aux Collectivités locales, comme des acteurs clés de la mise en œuvre des grands agendas internationaux de développement. Le FEICOM avait eu une autre reconnaissance internationale. Une étu...

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