Entreprises publiques : les mécanismes de gestion à renforcer

Le Fonds monétaire international vient de rendre son rapport après une étude des risques budgétaires liés au management de ces entités.

En 64 pages, le département des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI) dresse le bilan de santé des entreprises publiques camerounaises. La consultation a eu lieu sur demande du ministre des Finances entre le 15 et le 26 février 2021. Sont passés dans le cabinet des responsables du FMI et du Centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique centrale (Afritac), dans le but d’évaluer les risques budgétaires liés à la gestion des entreprises publiques, des autorités en charge de la gestion des finances publiques au Cameroun, ainsi que les services et institutions impliqués dans la surveillance et le contrôle des entreprises publiques.
Constats
Le rapport commence par énumérer ce qui a déjà été fait pour améliorer la gouvernance et la transparence dans les entreprises publiques camerounaises. Il relève par la suite que la performance et la gestion de ces entités publiques sont préoccupantes. Selon le rapport, la rentabilité des entreprises publiques reste globalement faible. De même qu’il n’existe pas de vision globale des flux financiers Etat-entreprises publiques, ni d’évaluation quantitative précise de leurs poids dans le budget de l’Etat. Autre constat, les entreprises publiques camerounaises ne sont pas toujours des fournisseurs efficaces de services ; leur niveau d’endettement est très élevé (plus de 15% du PIB) ; les passifs croisés avec l’Etat présentent des risques budgétaires majeurs. « L’impact budgétaire du secteur des entreprises publiques est très important, créant une pression difficilement soutenable sur un budget déjà contraint. La gouvernance, la commande publique, le contrôle et l’audit interne doivent aussi être renforcés », indique le rapport.
Autre observation, la tutelle financière des entreprises publiques n’est pas exercée de manière efficace, avec un trop plein d’acteurs intervenants dans le cadre institutionnel de surveillance. Dans le même temps, la connaissance approximative du périmètre du portefeuille de l’Etat et certaines pratiques ne favorisent pas la transparence et accroissent les risques budgétaires. Surtout que l’absence d’un répertoire unique, exhaustif et régulièrement mis à jour des entreprises publiques, crée une incertitude sur ce périmètre.
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A court terme, il ...

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