Regroupement des partis politiques : pour quelle utilité ?

Si certains parviennent à tirer leur épingle du jeu en fonction des objectifs qu’ils se sont fixés, ces rassemblements ont parfois très vite fait long feu en raison des intérêts divergents de leurs initiateurs.

Le 2 juin 2021, six partis politiques, au rang desquels le Mouvement citoyen (MOCI) et l'Union pour la fraternité et la prospérité (UFP) et des organisations de la société civile se retrouvent à Yaoundé. Objectif de la rencontre, mettre sur pied le Parti des libérateurs en poursuivant l’idéologie des « nationalistes et des panafricanistes ». Rencontre presque normale dans un environnement politique camerounais où, depuis le retour au multipartisme au début des années 1990, l’on a souvent vu des alliances se nouer et se dénouer entre les acteurs politiques nationaux. Une rencontre qui intervient quelques mois seulement après celle de sept autres formations politiques qui se sont retrouvés pour appeler à une modification du Code électoral dans la perspective des prochaines échéances électorales. Ainsi donc, l’histoire des regroupements politiques dans notre pays s’apparente à un phénomène classique, qui tend désormais à devenir banal. La plupart des formations politiques qui ont pignon sur rue aujourd’hui s’y sont essayées, avec des fortunes diverses. 
En commençant par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qui domine la scène politique depuis cette époque. Celui-ci a dû faire l’amère expérience d’une absence de majorité à l’Assemblée nationale, au sortir de l’élection des députés du 1er mars 1992. Avec 88 élus seulement, il a fait front avec des alliés pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale et constituer une majorité gouvernementale. On vit ainsi entrer en scène le Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR) et un peu plus tard, l’Union des populations du Cameroun (UPC). En 2013, dans la perspective du double scrutin législatif et municipal, une plate-forme électorale est mise sur pied entre l’Union démocratique du Cameroun (UDC), le Cameroon People’s Party (CPP), l’Alliance des forces progressistes (AFP) dans le Wouri. Celle-ci a pour but de présenter des listes consensuelles dans certaines circonscriptions de ce département aux élections municipales.  Certains membres de ces partis politiques parviennent ainsi à briguer des sièges au sein des conseils municipaux. L’initiative n’a pas le même succès dans la Mifi où l’UDC, une fois encore, s’est associée à l’UPC.
Mais il convient de souligner que les coalitions des partis politiques jusqu’ici n’ont toujours pas eu pour but de prendre part à des élections, encore moins de former un gouvernement. Certains, comme ce fut le cas en octobre 1997, avaient choisi de ne pas prendre part au scrutin. On vit ainsi le Social democratic front (SDF), l’Union nationale pour la d&e...

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