Revendications anglophones : le démarcage

Les élites, les chefs traditionnels et les évêques ont pris leurs distances compte tenu de la nature de certaines revendications et des méthodes employées

Les villes de Buéa, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, et de Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest, ont été les théâtres de revendications, de tensions et de manifestations violentes, de la minovembre au début de décembre 2016. L’escalade est allée jusqu’à des dérapages inacceptables tels des actes de vandalisme, des destructions de biens publics et symboles de l’Etat à l’instar du drapeau national, le bâtiment d’un commissariat de sécurité publique, des véhicules administratifs et privés. Au commencement, des revendications corporatistes. Les avocats installés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest ont mis en avant la nécessité de la traduction en anglais de l’acte uniforme OHADA (ce qui est fait) puis, plus généralement la pratique du droit selon le système du Common Law de tradition anglo-saxone. Quant aux enseignants, ils ont revendiqué en onze points, le respect du sous-système éducatif de tradition anglo-saxone par des enseignants eux-mêmes moulés dans ce système. Ouvert au dialogue, le gouvernement, en concertation avec les intéressés, a commencé à trouver des réponses aux problèmes posés, compte tenu de leur pertinence et au regard des lois en vigueur dans notre pays. La création et la mise en place du comité interministériel ad hoc chargé d’examiner et de proposer des solutions aux préoccupations soulevées par les enseignants anglophones est significative de cette volonté. D’où viennent donc les dérapages, le recours à la violence à Bamenda ...

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