Sosucam : 250 contrats résiliés

La société sucrière a entrepris depuis le 7 juin dernier de se séparer d’un certain nombre d’employés qui présenteraient une « insuffisance professionnelle ». Ces derniers crient à l’injustice

Les 7 et 8 juin derniers, 250 employés de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) ont vu leurs contrats résiliés. Il s’agit de 211 collaborateurs, agents d’exécution, agents de maîtrise, cadres et 39 autres collaborateurs appelés à faire valoir leurs droits à la retraite. Motif du licenciement : insuffisance professionnelle. Une grosse injustice selon ces ex-travailleurs qui interprètent cet acte comme un abus. Selon eux, l’entreprise qui aurait des soucis économiques devrait entreprendre une négociation de gré à gré pour des travailleurs qui souhaiteraient s’en aller, pour discuter avec ces derniers des modalités de cette séparation et des indemnisations qui leur conviennent. De même, les employés indiquent n’avoir subi aucun audit préalable qui montrerait de façon transparente des lacunes au niveau de la production et des objectifs. « Pour ce qui est de l’information préalable en rapport avec lesdits licenciements, aucun préavis n’a été émis, aucune disposition antérieure prise. Fondamentalement, aucun reproche n’est avéré », relève un ex-employé.

Informé de la situation par divers canaux dans le cadre du suivi régulier du climat social, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a saisi le directeur général de la Sosucam pour plus d’éclairages. Les réponses de l’entreprise ont été transmises, le 7 juin, à travers une correspondance dans laquelle la société sucrière justifie son opération. Selon des sources bien introduites, Sosucam a opéré sa démarche dans le cadre réglementaire du droit du travail et du dialogue social. Elle a informé l’administration et les partenaires sociaux du licenciement individuel de 211 personnes sur les 7000 que compte l’entreprise, dont environ 1300 permanents. En réponse à cette correspondance, le ministre Grégoire Owona a réagi le 11 juin en indiquant que « conformément aux dispositions légales en vigueur, le motif évoqué, à savoir l’insuffisance professionnelle repose sur des faits matériels probants, notamment les fiches d’évaluation du personnel, les rapports des chefs d’équipe, le volume de production entre autres … », indique notre source qui soutient que la Sosucam a bien respecté ces dispositions.

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