Tronçon Mora-Dabanga-Kousseri : ces obstacles qui freinent le chantier

A côté des contraintes exogènes, les entreprises mobilisées sur le tronçon qui va de Mora à Kousseri subissent aussi des difficultés endogènes.

La réhabilitation de la route nationale N°1, Mora-Dabanga-Kousseri fait face à plusieurs obstacles. Cette zone est en effet dépourvue de latérite, ce matériau qui permet de bien maintenir le bitume. Il n’y a que du « Karal » qui, malheureusement n’adhère pas bien au bitume. Face à cette situation, le ministre des Travaux publics a instruit d’associer du sable au « karal », à une proportion définie après des essais géotechniques, pour être utilisé en couche de roulement. En fait, ce n’est qu’à Waza qu’on retrouve du gravier, et la localité de Waza est située à 60 km de Mora et à 120 km de Kousseri. Les entreprises ont le choix soit de s’y rendre, soit d’aller chercher la latérite à N’Djamena au Tchad.
Face à la spécificité du sol et du sous-sol, les entreprises de travaux publics sont obligées de faire plus d’efforts dans les remblais. « L’épaisseur avant la couche de roulement doit être d’au moins 50 cm pour qu’elle puisse durer », explique David Gnawe, le délégué départemental des Travaux publics du Logone et Chari. A côté de ces aléas pédologiques, il y a les obstacles climatiques. Les travaux d’envergure ne peuvent être mieux réalisés qu’en saison sèche. Celle-ci est d’ailleurs la plus longue. Bien qu’elle soit assez courte, la saison des pluies cause des inondations. Et pendant ce temps, les engins lourds ne peuvent se déployer convenablement sur les chantiers. 
L’insécurité est une autre paire de manche. On se rappelle encore bien la dizaine d’ouvriers chinois enlevés en 2014 à Waza et qui avaient entrepris la réhabilitation du tronçon Mora-Dabanga-Kousseri. C’est pourquoi actuellement...

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