CocoMadame : la cerise sur le chapeau

Dans son entreprise, Raïssa Essame Pouga se livre à sa deuxième passion : rehausser l’éclat des accessoires avec des perles.

Assise derrière son bureau, Raïssa Essame Pouga a juste le temps de demander à son visiteur de prendre place. La jeune dame, fiscaliste dans une entreprise de la ville de Limbe, est sous pression. Les lundis, il y a réunion de coordination et elle n’a que 30 minutes pour finaliser le rapport de la semaine qu’elle doit présenter à sa hiérarchie. Mais cette pression ne l’empêche pas d’être courtoise avec la personne venue la rencontrer. « Un verre d’eau ou un jus ? » demande-t-elle souriante. A 8h 50, la jeune dame s’excuse et s’absente pendant une heure. C’est pratiquement le même rythme de travail tous les jours, et elle s’y est habituée. Mais derrière cette image, se cache une artiste. De retour chez elle vers 18h 30, elle retire sa casquette de fiscaliste pour revêtir celle de joaillière. CocoMadame, c’est le nom de sa petite entreprise. Une passion développée au fil des années. « Deux évènements m’ont décidé à lancer mon activité. Le premier était de ne pas trouver à l’achat, un bibi qui correspondait à mon humeur, ma tenue, ma personnalité pour une cérémonie à laquelle j’étais conviée. Le second était la recherche d’accessoires simples pour mes cheveux afro que je pouvais porter tous les jours notamment au bureau », confie-t-elle.
Pour y répondre, elle imagine des chapeaux, Bibis, pochettes, et autres accessoires qu’elle confectionne d’abord pour elle-même. Dans la rue, elle est accostée par des dames qui lui demandent l’adresse du fournisseur des articles qu’elle porte. Avec un grand sourire, elle répond : « C’est moi qui les confectionne ». Très vite elle se fait une clientèle fidèle qui apprécie son travail. L’entreprise grandiT, et elle se trouve très vite débordée. Elle est sollicitée pour les mariages, cocktails, dîners, etc. Dans son atelier, (espace aménagé à son domicile), des morceaux de tissus de différentes couleurs sont visibles. Il est pratiquement 20h (heure du travail en atelier), Essame Pouga doit satisfaire une cliente qui se marie bientôt. Juste le temps de se débarbouiller et de s’occuper de sa petite famille. Dans une organisation quasi-militaire selon l’artisane, Dame Essame Pouga peut terminer le travail amorcé il y a quelques jours. Pour cette cliente, elle prend tout son temps. Les matières utilisées sont rares et délicates. « Chaque pièce est comme une pierre précieuse taillée suivant...

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