Hydrocarbures : en pleine effervescence

Parmi les ressources naturelles qui vont vivre l’économie camerounaise, il ya les hydrocarbures (pétrole brut, gaz et autres produits dérivés). Ce secteur est en effet un important pourvoyeur de recettes pour l’Etat. Entre le 1er janvier et le 30 avril 2021 par exemple, l’un des gros acteurs du secteur, la Société nationale des Hydrocarbures (SNH) a reversé une enveloppe globale 142,72 milliards de F dans les caisses de l’Etat. Une contribution répartie entre la redevance SNH, l’impôt sur les sociétés, les dividendes et autres impôts et taxes. A cela, il faut ajouter les droits de transit du pipeline Tchad-Cameroun, qui ont été généré 11,59 milliards de F. Des recettes qui,bien qu’en baisse, restent une bouffée d’oxygène pour le Trésor public.

Outre le pétrole brut, objet des plus grandes attentions, il y a le gaz naturel qui intervient dans la production de l’électricité (centrale à gaz de Kribi), le fonctionnement de certaines industries et la consommation domestique.

Mais il faut dire que la SNH, mandataire de l’Etat, n’est pas le seul acteur de ce secteur dans son ensemble. Dans les activités amont en effet, plusieurs autres entreprises évoluent au Cameroun et beaucoup d’entre elles sont en partenariat avec le mandataire de l’Etat notamment via des contratsde partage de production. Cependant ces acteurs ne font pas beaucoup parler d’eux, contrairement aux opérateurs du secteur aval (distribution).Ici, c’est vraiment la grande effervescence, du fait entre autres de la proximité avec le consommateur final.

On parle bien des marketeurs qui mettent à la disposition des populations, les produits pétroliers et gaziers finis, pour l’usage quotidien (carburant divers, pétrole lampant, gaz domestique, etc.) via les stations-service et autres dépôts. Il y a une vingtaine d’années, cette activité était tenue par des firmes étrangères. Mais à la faveur de la loi de 2000 relative à la libéralisation du secteur pétrolier le jeu de la concurrence s’est ouvert aux nationaux et a donné une nouvelle dynamique aux enjeux socio-économiques du secteur pétrolier aval.Aujourd’hui, on dénombre environ 40 opérateurs locaux contre trois grosses multinationales. Ces nationaux sont d’ailleurs réunis au sein d’une fédération pour mieux se serrer les coudes et défendre leurs intérêts. Et pour qu’on arrive là, l’Etat a mis en place un cadre juridique pour permettre à tous de se déployer. Il existe en effet plusieurs textes réglementairesqui régissent le secteur des hydrocarbures dans ses multiples démembrements.

On parle en général d’un régime pétrolier souple et incitatif, avec notamment un co...

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