« À la rentrée scolaire, un contrôle sera fait »

Geral Essama Ngono, chef de la Brigade nationale de contrôle des établissements privés au ministère des Enseignements secondaires.

Le ministère des Enseignements secondaires vient de fermer 106 établissements sur le territoire national. Comment ont-ils réussi à fonctionner sans autorisation ? 
La clandestinité de ces établissements est souvent constatée au cours de l’année scolaire. En début d’année, ils profitent généralement du manque de vigilance de l’administration et s’installent. Il est difficile d’interrompre leur fonctionnement par peur de déstabiliser les apprenants. C’est pourquoi nous attendons la fin d’année pour donner le temps aux parents d’inscrire leurs enfants dans d’autres établissements. Personnellement, nous ne savons pas comment ils font pour présenter leurs candidats aux examens. Certaines sources expliquent qu’ils font de la sous-traitance, c’est-à-dire que leurs candidats aux examens sont présentés par d’autres établissements qui sont en règle.  
Y a-t-il une procédure en place pour détecter les cas de clandestinité ? 
Au ministère des Enseignements secondaires, toutes les divisions sont impliquées dans le suivi des établissements. Nous avons des structures déconcentrées, structures techniques centrales de tout ordre engagés dans le suivi du fonctionnement des établissements scolaires privés. Nous avons aussi certains parents qui viennent dénoncer les promoteurs véreux. Nous avons donc une plateforme où nous recueillons plusieurs informations, puis nous essayons de les confronter en effectuant des descentes sur le terrain pour les vérifier. Sur cette base, il y a un travail en groupe qui s’examine cas par cas, selon la situation des uns et des autres. Il faut aussi avouer que parfois lorsqu’un promoteur fonctionne dans la clandestinité et qu’il montre un réel désir à se mettre en conformité, nous sommes un peu indulgents envers lui, mais pendant une période limitée. C’est ce qui justifie que pour le cas d’espèces, 188 établissements ont été identifiés, mais seuls 106 ont été fermés.
Y aura-t-il des contrôles post-fermeture ? 
Lorsque l’arrêté est rendu public, au même moment, il y a un message porté adressé à l’endroit des autorités administratives régionales. Elles doivent se déployer en collaboration avec les structures déconcentrées du ministère en charge des Enseignements secondaires pour faire en sorte qu’il y ait la fermeture effective des établissements mis en cause. Evidemment au niveau du ministère des Enseignements secondaires, nous allons effectuer une descente pour évaluer l’effectivité de l’application de l’arrêté de fermeture. Bien entendu, après ces passages, il y a toujours ceux qui glissent entre les mailles du filet. Mais rassurez-vous, le ministère des Enseignements secondaires et les pouvoirs publics restent vigilants pour endiguer cette pratique qui porte atteinte à la qualité de la formation du système éducatif camerounais. Les pouvoirs publics restent d’attaque pour faire entrave à tous ceux qui essayent de se mettre à travers les lois de la République.
Quelles sont les normes d’ouverture et de création d&rsquo...

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