Un réajustement nécessaire

L’allègement des effectifs tchadiens, de 1200 à 600 soldats, dans la cadre de la force conjointe du G5 Sahel intervient après l’annonce, en mi-juillet dernier, du retrait partiel des 5100 soldats français de l’opération Barkhane déployés au Sahel depuis 2014.
Le Tchad justifie sa décision, prise samedi dernier, par un redéploiement stratégique censé rendre la force conjointe plus opérationnelle sur le théâtre des opérations de lutte contre le terrorisme.  Pour sa part, la France évoque un retrait logique, inéluctable et pragmatique. Toujours est-il que la guerre conjointe contre le terrorisme est loin d’être gagnée dans cette vaste zone sahélienne où opèrent divers groupes armés. Entre autres Boko-Haram, Ansar Dine, le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le groupe Etat islamique, Al Mourabitoune. Aussi cruels les uns et les autres, ces groupes terroristes veulent fonder un vaste califat au Sahel en multipliant des atrocités. D’ailleurs, les 31 juillet et 4 août derniers, deux attaques terroristes se sont soldées par 45 morts dans la zone des trois frontières entre le Burkina-Faso, le Niger et le Mali.
Les Etats sahéliens ne souhaitent pas l’aggravation de la menace terroriste. C’est à dessein que le réajustement de la stratégie anti-terroriste pensée en 2013 est nécessaire pour empêcher que le Sahel devienne un vaste champ d’entraînement des groupes armés. Ce réajustement passe notamment p...

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