Cameroun – Nigeria : nouveaux engagements pour la sécurité

Les deux pays ont réaffirmé leur volonté commune de réduire à sa plus simple expression l’insécurité à leur frontière, à l’issue de la 8e session du Comité de sécurité transfrontalière qui a pris fin hier à Abuja.

Il était 6h 30 mn hier à Abuja, (la même heure à Yaoundé), lorsque l’hymne national camerounais a retenti dans l’immense salle des conférences du Transcorp Hilton Hotel de la capitale fédérale du Nigeria, mettant ainsi un terme aux travaux de la 8e session du Comité de sécurité transfrontalière entre le Cameroun et le Nigeria, ouverts mardi dernier. Des travaux qui auraient dû s’achever la veille à 18h, mais qui ont joué les prolongations, notamment dans l’examen du communiqué final venant sanctionner les délibérations entre les délégations des deux pays sur la question sensible de la sécurité transfrontalière. C’est dire que chaque mot, chaque ponctuation, valait son pesant d’or dans ce texte qui aura été scrupuleusement examiné par les experts des deux pays. Au final, une parfaite convergence de vues, comme l’a reconnu le chef de la délégation nigériane, le major général E.A. Ndagi. « Au-delà d’être des voisins, le Nigeria et le Cameroun sont des frères », a-t-il relevé. Deux pays qui ont réaffirmé leur volonté d’empêcher que leurs territoires respectifs servent de bases arrières à des mouvements insurrectionnels cherchant à déstabiliser l’un ou l’autre Etat. A l’ouverture des travaux, le président Muhammadu Buhari avait déjà fait savoir sa position sur le sujet. Celle du président Paul Biya a été répercutée aux autorités d’Abuja par le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul, qui était à la tête de l’importante délégation dépêchée à cette rencontre, dont la 9e session se tiendra dans les prochains mois à Yaoundé.
Les deux pays ont pris l’engagement de renforcer leur coopération en vue de contrer la menace terroriste, d’où qu’elle vienne. Cela devrait passer par un échange régulier d’informations. Il a été reconnu que les plénipotentiaires des deux pays, les hauts commissaires, auront un rôle important à jouer dans cette dynamique. Dans ce même domaine de la sécurité, la question du bassin du Lac Tchad, qu’il faut mettre à l’abri des bandes armées, apparaît, pour le Nigeria et le Cameroun, comme un impératif. Les deux délégations ont reconnu que la lutte contre le terroris...

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