Attaques terroristes ; on ajuste la stratégie

Il ressort de la réunion présidée hier par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, qu’un exercice de simulation grandeur nature est prévu le 28 septembre prochain.

Ça se passe à Yaoundé. Un début d’après-midi à 13h20, des explosions retentissent au Stade Ahmadou Ahidjo. Une partie des tribunes s’effondre. Des coups de feu sont entendus. Dans la foulée, des terroristes prennent en otages plusieurs hautes personnalités installées à la loge présidentielle. Les 30 000 spectateurs qui assistaient à l’une des rencontres de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football prévue entre janvier et février prochains sont pris de panique. Plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés sont enregistrés. Le bilan s’alourdit au fil des minutes. Loin de la réalité, il s’agit plutôt d’un scénario monté dans le cadre de la CAN. Lequel sera implémenté le 28 septembre prochain. Les morts et les dégâts matériels en moins. Cet exercice va éprouver la capacité des forces de défense et de sécurité à répondre efficacement en cas de crise terroriste. Les contours de cette activité ont été présentés hier, 6 septembre, au cours d’une conférence de planification présidée par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo. L’opération inclut la participation de divers acteurs. D’où la présence à la cérémonie d’hier, du ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul, du délégué général à la Sûreté nationale, des deux secrétaires d’Etat auprès du Mindef, du gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, ainsi que des responsables militaires.
L’exercice du 28 septembre est adossé sur une doctrine nationale de réponse à une crise terroriste qui a également été présentée hier. Ce manuel de procédures détaille le rôle de chaque intervenant en cas d’attaque. Même si on peut aussi y recourir en cas de catastrophe grave. L’on a ainsi appris que la Délégation générale à la sûreté nationale avait la primauté dans la conduite des opérations en milieu urbain. La Gendarmerie nationale, quant à elle, sera en première ligne en cas d’attaque dans les zones péri-urbaines. La conférence de planification est aussi l’occasion pour les administrations concernées de se familiariser avec les procédures de gestion d’une crise terroriste de grande ampleur, tandis que l’opération en...

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