Enfants à besoins spéciaux : l’école en langage des signes

Handicapés psychomoteurs, déficients auditifs et intellectuels ont aussi repris les classes depuis le 6 septembre dernier à Yaoundé.

Deux écoliers de la maternelle au sein de l’Ecole spécialisée pour enfants déficients auditifs (Eseda), se disputent une maison en jouet. Il est 8h ce 8 septembre 2021. Les protagonistes, âgés de 4 et 5 ans usent de toutes leurs forces pour obtenir, l’un comme l’autre, la garde exclusive de la petite cabane rouge. Des cris envahissent la salle. Les enseignants stagiaires issus de l’Ecole normale de Bertoua tentent d’apaiser les tensions en vain. Intervient alors Bernadette Elouga Nke, titulaire de ladite classe. Elle attire l’attention de ses apprenants, tous déficients auditifs, à l’aide d’un tambour. La bataille entre camarades laisse place à la leçon du jour : l’éducation auditive. « On se sert du tambour et de la cloche pour amener les tout-petits à comprendre qu’il y a un monde sonore autour d’eux. Ces instruments d’éveil, associés aux jeux de société, nous permettent de travailler leur concentration puis, leur apprendre à reconnaître chaque bruit et à les reproduire », explique Bernadette Elouga Nke.  
La concentration est plutôt de mise du côté de la 3e A, classe équivalente à celle du Cours Préparatoire (CP) de l’enseignement normal. Parmi la vingtaine d’élèves présents ce jour, se trouvent des déficients auditifs, intellectuels, handicapés psychomoteurs et enfants victimes de spectres autistiques. Âgés de 8 à 10 ans, ceux-ci sont assis en fonction de leurs tailles : les plus petits devant, les grands derrières. Harrison n’est certes pas grand de taille, mais l’écolier de 8 ans est assis au « Chaba ». Déficient psycho-neuro-moteur, le jeune homme peine à articuler et à écrire. Le sourire toujours au bout des lèvres, Harrison est cependant qualifié de volontaire et d’assidu par son enseignant...

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