Détournements aux Finances: plus de 700 personnels de l’Etat mis en débet

La mesure a été prise contre eux par les pouvoirs publics après la perception présumée frauduleuse de 1,3 milliard F en 2016.

Selon un responsable du ministère des Finances proche du dossier, les fonctionnaires concernés par cette sanction pourraient être plus de 700. « C’est au quotidien que des fraudeurs, agissant seuls ou en bandes organisées, sont détectés par nos différents mécanismes. Les montants détournés varient d’un individu à un autre et également d’un réseau à un autre. Si nous devions communiquer sur ces opérations de démantèlement, nous convoquerions la presse tous les jours, car nous procédons au toilettage de nos fichiers régulièrement », avoue le préposé rencontré hier dans son bureau du bâtiment principal des Finances. Et d’assurer : « Tous ou presque ont déjà été placés en débet. L’Etat veille à ce qu’ils remboursent jusqu’au dernier centime, sans prejudice des poursuites judiciaires engagées contre eux ». Mais comment en est-on arrivé là?
« Le Mboma », rétorque notre source. Selon elle, c’est une vieille combinaison exploitée par les fraudeurs depuis l’informatisation du système de gestion de la solde et des pensions. Concrètement, les fonctionnaires se font payer à plusieurs reprises les mêmes émoluments : salaire mensuel, rappel de soldes, avance de soldes, avancement de grade, reclassements, etc. Au courant de l’année 2016, plusieurs personnels du ministère des Finances précisément en service à la cellule informatique de la direction de la dépense, de la solde et du personnel ont été interpellés et placés en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui. Ils sont inculpés du détournement présumé de 1,3 milliard F à travers le gonflement indû de salaires et primes au profit de plus de 700 agents publics. Il s’agit de militaires, policiers, enseignants, diplomates et de fonctionnaires de l’information aussi.
« Généralement, les fraudeurs bénéficient des complicités internes. Ce sont ces complices-là qui approchent les usagers et leur proposent de multiplier leurs gains qu’ils se partageront à l’aboutissement du dossier. Ils procèdent donc en effaçant en machine les paiements déjà effectués, à chaque fois. Mais, on ne peut tromper ni un système informatique, ni l’Etat indéf...

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