« Plus de 50% de nos malades ont moins de 40 ans »

Pr. Paul Ndom, oncologue et président de l’Ong Solidarité chimiothérapie (Sochimio).

En ce mois d’Octobre rose dédié à la lutte contre le cancer du sein, quelle évaluation pouvez-vous faire de l’évolution de cette affection dans le pays ?
Malgré le combat que nous menons depuis des années, nous constatons que le nombre de cancer ne croît. Nous avons déjà assez de spécialistes qui nous aident à poser le diagnostic. Ces derniers ne sont plus seulement à Yaoundé, on les retrouve partout ailleurs. Il y a aussi des messages d’espoir que nous envoyons à l’endroit des populations. Et les gens ne se cachent plus avec leur cancer, ils viennent nous voir. Tous ces éléments démontrent que la progression est perceptible. Cela dit, il y a une subvention que l’Etat apporte. Ce qui signifie que les coûts de la prise en charge du cancer ne sont plus aussi élevés qu’avant. La radiothérapie et les médicaments sont subventionnés. Ce qui encourage les malades à venir nous voir.

De plus en plus de jeunes sont victimes de ce fléau. Qu’est-ce qui explique cette situation ?
Cette situation s’explique par le changement de nos modes de vie. Les jeunes veulent vivre comme en Occident. Ils ont besoin de leur fromage, ou d’exposer leurs poitrines. Faire le sport ne fait souvent plus partie de leur quotidien. A cela s’ajoute les composantes héréditaires, des anomalies génétiques qui font que ce cancer se manifeste à tout moment. Il ne choisit pas à quel moment le caractère va s’exprimer sur un individu. Résultat : plus de 50% de nos malades ont moins de 40 ans. J’ai vu des lycéennes de 20 ans venir en consultation avec un cancer. 

Quels conseils donnez-vous aux populations pour leur permettre d’éviter cette maladie ?
Il faut éviter les facteurs &a...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie