Réinsertion socio-économique de la diaspora : nouvelles incitations

Lundi 8 novembre dernier, lorsque Levi Betsogo, 22 ans, entre dans la salle abritant le comité de sélection des micro-projets économiques financés par la France dans le cadre de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), c’est pour défendre un projet d’ouverture d’une épicerie dans la localité d’Akak I (département de la Mefou-et-Afamba). Mais en ressort quelques minutes plus tard avec un autre projet à réaliser. En fait, les membres du comité ont estimé que cette étudiante à l’Université de Yaoundé I en cycle master option patrimoine et muséologie, serait plus productive ailleurs, précisément dans le champ culturel. Elle pense donc ouvrir un espace de diffusion et d’exposition des œuvres d’artistes. « Cette orientation me sera bénéfique parce que ça va m’aider dans ce que je souhaite faire plus tard, notamment commissaire d’exposition et médiatrice culturelle », projette Levi Betsogo. 
Ils étaient huit à passer lundi dernier devant ce comité pour se partager la somme de 30,686 millions de F, montant à décaisser pour cette cuvée. Ils ont présenté des projets dans le secteur du commerce, de l’aviculture, la pisciculture, la quincaillerie, la téléphonie mobile, etc. Ces initiatives devront générer une dizaine d’emplois directs. « J’ai présenté un projet sur l’élevage de poulets. J’attends un accompagnement financier et technique », indique Odile Mebenga rentrée au Cameroun il y a cinq ans. L’ambassadeur de France qui présidait les travaux a apprécié la diversité des profils. « Les parcours que nous avons à examiner sont parfois très douloureux, comme celui de ce Camerounais qui est passé par le désert pour arriver en France mais qui a décidé de rentrer cinq ans plus tard. Les candidats ont acquis dans notre pays une expérience qui va les aider pour la mise en œuvre de leurs projets ic...