Mise en œuvre de l’arrêt de la CIJ de 2002 : les grands pas de la Commission mixte

Quatre zones de désaccords à surmonter sur la vingtaine d’il y a quelques années dans le cadre de la démarcation de la frontière terrestre. C’est le résultat de la 33e session de la Commission qui s’est réunie ce week-end à Yaoundé après sept ans d’interr

« A la fin de ce processus, pourquoi ne pas proposer les deux pays (Cameroun et Nigeria, Ndlr) au Prix Nobel de la Paix ». Dixit Mahamat Saleh Anandif Kathir. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, président de la Commission mixte chargée de la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 10 octobre 2002 sur le différend frontalier qui opposait les deux pays au sujet de la péninsule de Bakassi, s’exprimait ainsi vendredi dernier à Yaoundé à l’ouverture de la 33e session de cette instance. Malgré l’interruption des travaux de la Commission mixte pendant sept, la dernière session ayant eu lieu à Abuja au Nigeria en février 2014, le Cameroun et le Nigeria ont continué de mobiliser leurs experts pour permettre la poursuite du processus de démarcation de leur frontière terrestre. En continuant à mobiliser « des ressources colossales pour financer le tracé de la frontière », comme l’a déclaré, pour sa part, le procureur général de la Fédération et ministre de la Justice du Nigeria, Mal Abubakar Malami San. On pouvait dès lors comprendre la satisfaction du représentant spécial du SG des Nations unies vendredi dernier à l’ouverture des travaux de l’instance qu’il présidait, pour la première fois depuis sa nomination par le secrétaire général de l’ONU en mars 2021. Une mobilisation des deux pays voisins qui laisse apparaître des résultats encourageants sur le terrain. C’est ainsi que le comité de pilotage a implanté 1 295 bornes, portant le chiffre total à 1 673, selon le vice-Premier ministre Amadou Ali, chef de la délégation camerounaise, dans son mot de bienvenue. Des travaux des experts qui ont également permis de réduire considérablement les zones de désaccord entre les deux pays. « Les points de désaccord commencent à se rétrécir comme peau de chagrin », a déclaré, pour s’en féliciter, le président de la Commission.
Ainsi donc, « il y a une dizaine d’années, nous étions à 17 points de désaccord. A l’ouverture de nos travaux (vendredi dernier, Ndlr), nous étions à 6. Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’il en reste 4 » a fait savoir le diplomate onusien qui a émis le vœu de voir la 34e session de cette instance, programmée les 25 et 26 août 2022 à Abuja au Nigeria, mettre un terme à ces divergences. Il avait déjà invité les deux délégations à continuer à fournir des efforts dans ce sens à l’ouverture des travaux. « C’est donc avec un engagement indéfectible et un esprit plein d’optimisme que j...

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