« Une démarche complexe »

Nnomo Ela Suzanne Pulchérie, directeur du patrimoine culturel au ministère des Arts et de la Culture.

Depuis plusieurs années, le Cameroun a lancé le processus d’inscription dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, quelques sites et autres festivals ou grands rassemblements culturels relevant du patrimoine matériel et immatériel. Pouvez-vous nous dire comment se porte le dossier du Cameroun auprès de l’Unesco ?
Le Cameroun a introduit plusieurs dossiers pour l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Pour ce qui est du Patrimoine culturel matériel, nous avons le site de Bimbia, les Chutes de la Lobé et le Dig Gid Bir. Concernant le patrimoine culturel immatériel, nous avons le festival du  Nguon qui a déjà été soumis à l’Unesco, le Ngondo et le Mvet, pour une candidature multinationale. La démarche en elle-même est un peu complexe. Il faut monter un dossier technique de candidature respectant les critères définis par l’Unesco. Pour ce qui est singulièrement du PCI, les communautés doivent être mises en avant dans cette première phase. Ensuite, après le dépôt du dossier, le lobbying et la diplomatie entre en jeu, surtout au moment de la sélection des candidatures qui seront acceptées sur les listes de l’Unesco. Pour ce qui coince, il faut dire que la plupart des dossiers énumérés plus haut sont encore dans leur phase de maturation, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas encore soumis à l’Unesco. Selon le rythme impulsé par un Etat partie, ou la nature de l’élément ou du bien, un dossier technique peut être monté en une ou plusieurs années. En l’état actuel des choses, seul le dossier du Nguon, parmi ceux cités a déjà été déposé à l’Unesco. Par la suite, le groupe d’experts du comité qui étudie les dossiers de candidature a recommandé que le dossier du Nguon, comme plusieurs autres dossiers de candidatures soit amélioré sur quatre points précis avant d’être à nouveau soumis à l’Unesco dans trois mois. Nous nous y attelons.

Comment s’organise le plaidoyer du Cameroun auprès de l’Unesco ?
Il commence par la préparation d’un dossier technique pertinent par l’Etat-partie. A cet effet, le Cameroun sélectionne seul ou avec l’aide des partenaires les sites et les éléments les plus importants à soumettre à une des listes de l’Unesco. L’Etat-partie peut solli...

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