Interview: «Nous allons mettre notre système de sécurité en branle»

Grégoire Mvongo, gouverneur de la région de l’Est.

 

Quelles sont les mesures prises pour sécuriser le parc national de la Lobéké, qui est un espace protégé ?

D’abord je confirme qu’il y a eu ce grave incident dans le parc national de la Lobéké, où huit éléphants ont été abattus à la kalachnikov par des braconniers. Notre système de sécurité est intervenu et nous avons pu mettre la main sur trois de ces braconniers, qui ont été présentés au procureur de la République, pour suite de la procédure judiciaire. Les autres dont le patron de l’opération, courent toujours. Mais, nos équipes sont à leurs trousses. Maintenant, nous allons mettre notre système de sécurité en branle. Nous avons dans la zone des éco gardes. Cette équipe a été renforcée. Il y a une collaboration qui est établie depuis quelques années entre le ministère des Forêts et de la Faune et le ministère de la Défense, pour justement protéger les parcs nationaux et la faune d’une manière générale. Ce partenariat a été réactivé. N’oublions pas que le parc national de la Lobéké fait partie du Tri-national de la Sangha, qui est géré par la Fondation Tri-national de la Sangha qui est une initiative internationale de protection des parcs : Lobéké au Cameroun, Dzanga Sangha en République centrafricaine et Nouabale Ndoki au Congo. Les mécanismes internes aussi du Tri-national de la Sangha ont été activés. Le parc de la Lobéké fait également partie du patrimoine de l’Unesco. Tous ces mécanismes ont été mis en branle. Nous n’oublions pas l’un des plus efficients, à savoir, les communautés, à travers les comités de vigilance. Nous pensons pouvoir maitriser la situation.

Le dernier massacre d’éléphants intervient tout de même après une certaine accalmie, avec de bons résultats dans le domaine de la lutte contre le braconnage. Qu’est-ce qui n’a pas marché cette fois-ci ?

Effectivement, nous avons eu de bons résultats dans ce domaine. Nous avons réussi à réduire sensiblement le braconnage à l’intérieur du parc de la Lobéké et tout autour. On avait plutôt des problèmes avec les populations qui se plaignaient qu’il y avait déjà trop d’animaux protégés et que leur sécurité était menacée. Nous avons eu les rapports des guides de chasse qui nous indiquaient que leurs carnets de commande étaient pleins pour deux à trois ans. C’est dans ce contexte que cet incident s’est produit. Les e...

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