Logone et Chari: Retour progressif à la normale

Malgré quelques craintes, les populations reprennent progressivement leurs activités.

Kousseri, hier dimanche 12 décembre. Même si la ville est hautement militarisée, avec des patrouilles pédestres et motorisées, les visages se décrispent progressivement. Les populations reprennent peu à peu leurs activités. Même si le marché central de Kousseri n’est pas encore opérationnel, certains lieux de commerce dans les quartiers sont déjà ouverts. Les débits de boisson exercent leurs activités en toute quiétude, même si le nombre de clients a baissé.

« Depuis lundi, nous ne vendons pas parce que les populations ont encore la peur dans le ventre. Pendant que certains fuient les représailles, d’autres évitent les règlements de compte », nous confie Madeleine Tchinda, braiseuse de poisson au centre-ville de Kousseri. Un peu loin, au pont Nguéli, frontière entre Kousseri au Cameroun et Ndjamena au Tchad, un point de forte attraction. Ici, le flux des populations entre le Tchad et Cameroun reprend progressivement.

Les mouvements entre les deux pays ont repris. « C’est mieux qu’il y a trois jours. Les populations sortent déjà. On ne voit plus des gens portant les bagages en direction du Tchad. Ce sont des mouvements normaux que nous constatons », nous relate une source policière. Dans cette reprise des activités, les moto-taximen constituent un pool de mesure fiable. Leur nombre a considérablement augmenté depuis vendredi dernier. Ils viennent attendre les passagers en provenance de Ndjamena pour un séjour à Kousseri ou vice-versa. « Il y a trois jours, nous n’arrivions même pas à travailler, mais depuis vendredi c’est possible. Cela signi...

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