Dédicace: Ces tabous de l’éducation

Dans ses deux ouvrages dévoilés le 8 décembre dernier à Yaoundé, la romancière Chantal Julie Nlend pose la difficulté que les parents ont à parler de sexualité avec leurs enfants.

Deux vies détruites à cause d’une éducation sexuelle fragile. La première, celle d’un enfant de trois ans qui a osé demander à son père pourquoi son « joujou » à lui avait la forêt tout autour, alors que le sien n’en avait pas. La seconde, celle d’un séminariste qui a du mal à contenir sa libido. Dans le premier cas, le père va couper tout contact avec un enfant qu’il juge impertinent, dès son bas-âge. Le futur prélat quant à lui ne sera pas ordonné prêtre car surpris la veille en tenue d’Adam avec une femme. La faute à qui ? Chantal Julie Nlend parle du manque d’éducation sexuelle en famille et dans les séminaires.

Son plaidoyer pour un échange franc sur un sujet encore jugé tabou, la romancière l’a présenté au public le 8 décembre dernier au cours de la dédicace de ses deux derniers romans « De Chair et d’Esprit » et « Libertés bridées ». « Mes livres ne sont pas des procès à l’intention de l’Eglise catholique. Encore moins envers les prêtres. Mais, une invite à l’éducation sexuelle responsable en famille comme en communauté », martèle l’auteure. 

La cérémonie de dédicace des deux œuvres de l’ancienne technicienne supérieure de pharmacie, aujourd’hui à la retraite, organisé dans un hôtel de Yaoundé, a donné lieu à une véritable causerie familiale entre aînés et cadets. Au menu des échanges autour « De Chair et d’Esprit » et « Libertés bridées » : l’inceste, la puberté, l’émancipation sexuelle précoce, la bataille entre l’éducation traditionnelle et moderne. « Je suggère que les jeunes qui entrent au sémina...

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