Logone-et-Chari: L'appel à l'apaisement de Paul Biya

Kousséri, chef-lieu du département du Logone-etChari dans la région de l'Extrême-Nord hier en début d'après-midi. Le thermomètre affiche un peu plus de 40° lorsque la délégation gouvernementale dépêchée par le président de la République pour apporter son message de paix aux communautés Arabe choa et Mousgoum arrive à la place des fêtes de la ville. Une place des fêtes prise d'assaut par de nombreuses populations. L'équipe conduite par le ministre de l'Administration territoriale, Atanga Nji Paul, et dans laquelle on retrouve le secrétaire d'État auprès du Mindef chargé de la gendarmerie, Galax Yves Etoga, les secrétaires généraux du Mindef et de la Sûreté nationale, comprend en outre de nombreuses élites des deux communautés qui sont au centre des affrontements ayant causé de nombreuses victimes humaines et entraîné d'importants dégâts matériels. Ainsi donc, en plus du message du président de la République, l'honorable Kamsouloum Abba Kabir pour les Arabes choas et le colonel Ahmad Kalkaba Malboum pour les Mousgoum se sont adressés à la foule nombreuse venue écouter le message de paix, d'unité et de vivre ensemble du chef de l'Etat.

C'est donc une ville de Kousséri, portant encore le deuil de ses filles et fils qui a accueilli la délégation venue de Yaoundé. Un drame qui, comme l'a relevé le représentant du maire, vient s'ajouter aux exactions de la secte terroriste Boko Haram. Si dans leurs interventions, les élites des deux communautés ont exprimé le souhait d'un retour définitif à la paix, elles ont émis le vœu de voir les responsabilités des récents événements violents établies, et les auteurs punis. C'est face à la tribune officielle et avec des responsables religieux des deux communautés que le représentant du chef de l'État a choisi de prendre la parole. Paul Atanga Nji a encore dû déroger au programme officiel en imposant une courte prière dite par ces re...