Vivre-ensemble, une construction permanente

C’est devenu une constante, voire une obsession pour le chef de l’Etat. Chaque fois qu’il en a l’occasion, Paul Biya ne manque pas de rappeler les vertus de l’unité, de la paix, de la concorde, du vivre-ensemble des Camerounais, dans la diversité. Lors de son discours à la Nation le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat a rappelé que « Le peuple camerounais, comme un seul homme, s’est engagé à construire une nation unie, inclusive et bilingue ». En réponse aux vœux du corps diplomatique, vendredi dernier, Paul Biya est revenu sur cette thématique  en relevant en substance que « Notre diversité fait partie de notre identité ». C’est clair comme l’eau de roche que le vivre-ensemble reste l’un des sujets de préoccupation du premier des Camerounais. Cela dénote aussi de l’intérêt que cette problématique revêt au plan national.
Il ne vient à l’esprit de personne que la vie d’une nation serait un long fleuve tranquille. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, le vécu quotidien marqué par des vicissitudes n’est pas toujours rose. Les réalités diffèrent d’une région à une autre. Les spécificités sont la marque de notre diversité. En guise d’illustration : le climat social difficile marqué ces derniers jours par des revendications corporatistes des avocats et enseignants anglophones remet au goût du jour la forme de l’Etat que nous avons choisie au lendemain de la Réunification de 1972, après avoir cheminé ensemble (francophones et anglophones) depuis 1961. Les pouvoirs publics s’attèlent inlassablement à apporter des solutions aux problèmes ainsi posés, en vue de la sortie de crise. En particulier dans l’optique que l’école reprenne droit de cité dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Les remous et soubresauts qu’on observe de temps à autre dans notre pays ne doivent pas nous faire perdre de vue que le vivre-ensemble est une construction permanente. Certes les fondements de cette construction nationale restent solides et bien posés depuis les pères-fondateurs de notre pays.
Mais, cela n’exclut pas la vigilance et l’anticipation dans la résolution des problèmes spécifiques de tel groupe social ou telle corporation. Cela ferait l’économie de certaines envolées verbales relevées sur certains médias et consolideraient notre appartenance nationale. Quelle que soit la gravité du problème, le dialogue est la meilleure voie pour se faire entendre et sortir de l’impasse. Au temps ancestral, les problèmes se résolvaient sous l’arbre à palabres. Et quels que soient les problèmes d’une région donnée, nous devons privilégier l’unité, la solidarité nationale, préserver les acquis et participer, chacun à son niveau, à la construction de la gra...

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