Mali: La CEDEAO accentue la pression

Le rappel des ambassadeurs et d'autres sanctions asphyxiantes ont été prises hier à l’encontre du pays, au cours d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat à Accra.

Lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), tenu hier à Accra, des sanctions sévères ont été adoptées à l’encontre du Mali, en raison du non-respect par la junte au pouvoir, de l'échéance de février 2022 pour organiser des élections et ramener les civils au pouvoir. Cette batterie de mesures coercitives comprend, le rappel des ambassadeurs des pays membres, le gel des actifs maliens au sein de la Banque centrale des états d'Afrique de l'Ouest, la fermeture des frontières, la suspension des transactions, sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la suspension des aides financières. « Ces sanctions seront appliquées immédiatement. Elles seront progressivement levées, uniquement après l'obtention d'un chronogramme satisfaisant », explique la CEDEAO dans un communiqué. 

Ces sanctions sont plus dures que celles prises en août 2020, immédiatement après le putsch qui avait renversé Ibrahim Boubacar Kéïta.  On se souvient que l’institution, à l’époque, avait aussi suspendu le Mali de tous ses organes de décision. Une sanction encore en vigueur. Elle avait ordonné la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses membres avec le Mali, en plus d'un embargo sur les échanges financiers et commerciaux, à l'exception des produits de première nécessité. Ces sanctions avaient finalement été levées un mois et demi plus tard. La CEDEAO avait alors obtenu l'engagement des militaires à organiser les élections législatives et la présidentielle en février 2022. Ces derniers avaient fait volte-face quelques semaines après. Ce revirement avait poussé l’...

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