Commentaire : ifaut des solutions pérennes

Certains pays ont mis en place un maillage très fin auquel très peu de consommateurs peuvent échapper.

De nombreux artistes se plaignent de ne pas en jouir et donc, de ne tirer aucun bénéfice de leurs œuvres. Les récentes assises entre le ministre des Arts et de la Culture et les principales sociétés de gestion du droit d’auteur dans le pays ont de nouveau braqué les projecteurs sur cette vérité dérangeante. Les coups de gueule de certains artistes, tout comme les poussées régulières de fièvre au sein de différentes sociétés de gestion, relativement à la répartition des ressources constituent des indicateurs non négligeables.

Sauf qu’en interrogeant uniquement la clé de répartition des ressources, ces sorties fracassantes n’abordent qu’un aspect du problème. En effet, pour que la part perçue par chacun soit consistante et régulière, il faudrait une cagnotte de départ bien épaisse et un maillage serré du terrain. Et c’est là où le bât blesse.

L’une des faiblesses des sociétés de gestion du droit d’auteur, pour ne pas dire la principale, se situe au niveau de la collecte des fonds. A l’observation, ces entités ne disposent pas de véritables mécanismes favorisant un prélèvement systématique des redevances auprès des utilisateurs. Malgré toute la bonne volonté et l’entreprise de certains acteurs, le manque de moyens coercitifs ne favorise pas l’atteinte des objectifs. Et ce d’autant plus que, la mauvaise foi de certains consommateurs des œuvres de l’esprit et l’ignorance générale des populations en la matière constituent une véritable gangrène.

Mal connu, le système camerounais de gestion du droit d’auteur est victime de beaucoup de résistances de la part de ceux-là même qui devraient le nourrir. En effet, nous participons tous les jours à ce mécanisme de perception. Il concerne non seulement les achats de chansons ou de films mais aussi la diffusion de la musique dans un lieu public (snack-bars, cafés, restaurants) et les chaînes radiotélévisées. Ces structures doivent donc négocier des forfaits, ce qui se répercute ensuite sur les tarifs des boissons pour ce qui est notamment des lieux de restauration. Quels café, snack-bar, boîte de nuit, chaîne de télévision ou de radio paient les droits d’auteur au Cameroun ?

Comment, dans ces conditions, faire pour que des artistes puissent gagner décemment leur vie à partir du droit d’auteur ? C’est une question que tous, pouvoirs publics, artistes et consommateurs doivent prendre à bras-le-corps. Mais le vrai combat pour...

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