Lèpre : la maladie en voie d’éradication

Le nombre de personnes atteintes de cette maladie est passé de 25 000 cas en 1985 à moins de 200 en 2021.

La lèpre est toujours d’actualité au Cameroun. Mais la courbe de la contagion a connu une baisse considérable ces dernières années, selon le Dr Ernest Njih Tabah, secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le pian, la leishmaniose, la lèpre et l’ulcère de buruli au Minsanté. « Nous sommes passés d’un peu plus de 25 000 nouveaux cas par an en 1985 pour atteindre moins de 200 aujourd’hui. En 2021, on a recensé 178 nouveaux cas sur l’étendue du territoire national », indique-t-il. Si l’incidence de la lèpre a fortement diminué, il reste un autre fardeau, celui des victimes de la lèpre ayant développé des complications.

Comme le souligne le Dr Tabah, le combat n’est pas pour autant gagné, même si l’éradication de la maladie est proche. En effet, la lèpre est une maladie infectieuse curable, à condition de se faire dépister tôt. Car, le traitement à un stade précoce permet d’éviter les incapacités liées aux lésions cutanées et nerveuses. Sans traitement, ces lésions progressent et deviennent permanentes, touchant la peau, les nerfs, les membres et les yeux.

Le bacille de la lèpre se multiplie très lentement : la période d’incubation de la maladie est de cinq ans en moyenne, mais les symptômes peuvent parfois n’apparaître qu’au bout de 20 ans. Lorsque le dépistage se fait tard, le malade développe des complications. L’amputation des doigts, l’affaissement du nez, des yeux rouges, etc. sont les signes visibles chez les patients qui ont été diagnostiqués tardivement.

Les victimes (défigurées et dénaturées par la lèpre) ne sont plus porteuses des gènes de la maladie et ne peuvent donc pas être des vecteurs de transmission. Physiquement diminuées, elles essuient malheureusement encore des regards...

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