Lutte contre les mutilations génitales : des résultats concrets sur le terrain

La journée mondiale commémorée le 06 février est l’occasion de voir associations, autorités traditionnelles et religieuses conjuguer leurs efforts pour sensibiliser les populations.

« L’Islam n’a jamais encouragé la pratique des mutilations génitales. Au contraire, la religion met l’accent sur la sensibilisation en vue d’abolir cette pratique qui est d’origine traditionnaliste ». Ces paroles sont de Cheick Ibrahima Sanda, prédicateur et enseignant. Ce jeudi 03 février, il est 10h30 à l’Ecole franco-arabe de la Briqueterie, où la quasi-totalité d’apprenants est d’obédience musulmane. Seuls quelques élèves ont déjà entendu parler des mutilations génitales. Selon la directrice de cet établissement confessionnel, il ne faut pas baisser les bras en matière de sensibilisation. « L’excision de la jeune fille est l’une des formes de mutilations généralement pratiquées sur les enfants en bas âge. Elle est beaucoup plus accentuée en zone rurale. Mais, par mesure de prudence, nous sensibilisons nos élèves ainsi que les parents sur ses dangers », explique Aminata Ahidjo.
Dans les quartiers, autorités traditionnelles et associations de femmes multiplient des actions de lutte au quotidien. « Aucune fille ou femme ne doit accepter qu’on l’excise. Que cette pratique se limite à nous parents, qui en avons été victimes sans le savoir et sans le vouloir », déclare Fanné Oumar, présidente de l’Association de défense des droits de la femme. Cette quadragénaire est mère de deux enfants et confie son calvaire : « J’éprouve beaucoup de difficultés en tant que femme. Dans ma vie de couple, je n’arrive pas à aborder certains sujets liés au plaisir sexuel parce que je ne sais pas à quoi ils renvoient. J’ai été excisée à Kousseri, dans le Logone et Chari alo...

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