Cédric Leonel Yague : doigts de fée

Malgré les moqueries de ses proches, l’autodidacte de 26 ans a su s’imposer, en l’espace de deux ans, comme une référence sur la scène de la prothésie ongulaire à Yaoundé.

Cédric Leonel Yague s’est mis toute sa famille à dos pour vivre sa passion : la prothésie ongulaire. Titulaire d’une licence en biologie animale obtenue à l’Université de Yaoundé I en 2017, le fils sur qui la famille comptait va surprendre tout le monde. « Ce métier est destiné aux femmes, sauf si tu veux en devenir une. Voilà ce que j’endurais à longueur de journée », se rappelle Cédric Leonel Yague. Passionné au départ par les dessins miniatures, le jeune étudiant débute en onglerie, une fois sa licence en poche. Il démarre avec un capital de 17 000 F. Somme retirée des frais de sa deuxième tranche universitaire. Une fois informés, ses proches piquent une crise. La seule qui parvenait néanmoins à le comprendre, c’était sa génitrice. Celle-ci s’est mise à le soutenir contre tous, en lui envoyant de quoi manger et en payant son loyer.
Entre les railleries des amis, le mépris des clientes et la pression familiale, le jeune homme ne baisse pas les bras. Cédric Leonel Yague multiplie des formations en ligne et se sert de son sens de l’innovation, de la créativité et sa promptitude pour se faire une place au soleil. Il ouvre son institut baptisé « Onglerie Léon » en face du lieu-dit Cité université (Cité U) à Yaoundé. Question d’attirer une clientèle plus jeune. Deux ans plus tard, il parvien...

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