Football : la suspension d’Hayatou annulée

La Tribunal arbitral du sport a estimé vendredi dernier que les preuves n’étaient pas suffisantes contre le Camerounais interdit de toute activité liée au football par la FIFA.

Se battre pour son honneur. C’était le combat d’Issa Hayatou depuis près de six mois. Et il a eu de cause puisque le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annulé vendredi dernier la suspension de toute activité liée au football pour un an dont il faisait l’objet. Celui-ci a également décidé que la FIFA renonce à ses frais et verse à Issa Hayatou un montant de 5 000 francs suisses (plus de 3 millions F) à titre de contribution à ses frais de justice et autres dépenses.
Le tribunal a en effet estimé qu’il n’existait pas de « preuves suffisantes pour établir une violation » du code d'éthique de la FIFA. En juin 2021, la chambre de jugement de la Commission d'éthique de la FIFA l’avait reconnu coupable d'avoir violé son devoir de loyauté envers la Confédération africaine de football (CAF), qu’il a dirigée entre 1988 et 2017, dans la signature d’un contrat avec Lagardère Sports, en septembre 2016. Celui-ci garantissait à l’entreprise française la gestion des droits TV et marketing des compétitions organisées par la CAF jusqu’en 2028. Le Camerounais de 75 ans, qui devait aussi payer une amende de 30 000 F suisse (près de 18,5 millions F) à la FIFA, avait aussitôt fait appel de cette condamnation qui le tenait éloigné pour un an du milieu dans lequel il a toujours baigné.
Cette décision du TAS intervient à la veille de la clôture de la 33e CAN au Cameroun. Une compétition pour laquelle Issa Hayatou avait grandement milité du temps où il présidait aux destinées du football africain. Mais l’ancien président de la CAF, dont il est d’ailleurs le président d’honneur, n’avait pas vraiment pu profiter de cette CAN chez lui du fait de cette suspension.

Comment avez-vous accueilli la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) d’annuler votre suspension ?
Vous dire que je n’ai pas été ému ou alors biaiser sur un sentiment de satisfaction serait manquer de respect à cette sentence du TAS, mûrie et rendue sur les bases de la morale. Car depuis la décision de la chambre d’éthique de la FIFA me suspendant alors que je me trouvais à Tokyo à l’occasion des Jeux olympiques en ma qualité de membre honoraire du Comité international olympique, seule la foi et mes convictions religieuses m’ont évité d’être ébranlé.

Je tiens donc à exprimer mes remerciements à la direction du Comité international olympique (CIO) et à ses membres de n’avoir jamais détourné leurs regards à mon passage. Et de Tokyo où je me trouvais, le sentiment d’aise du Cameroun tout entier acquis à ma non-culpabilité m’a réconforté. Je dois d’ailleurs affirmer que je n’ai jamais douté de cet état d’esprit de la part des autorités gouvernementales de mon pays, comme l’atteste la prise de position sans équivoque du président du COCAN lors d’une session ordinaire de cette institution. A tous, ma sincère et profonde gratitude.

Avez-vous eu un sentiment d’acharnement contre votre personne ?
Que si ! Entre autres certitudes, comment justifier par exemple ma condamnation par la chambre d’éthique de la FIFA concernant le fameux contrat dont il est question et qu’on m’attribue d’avoir signé solitairement et non solidairement ? Je laisse la responsabilité à tous ceux qui subitement ont reni&eac...

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