Cameroon Tribune : les jeunes aux commandes

Le temps d’une journée, les moins de 35 ans ont assuré le processus de confection de l’édition de ce 10 février.

Une bonne bouteille de Coca-cola qui reste suffisamment fraîche grâce à la magie de la clim. Quoi de mieux pour se redonner le moral quand on ne sait plus où donner de la tête ? Sur Monica Nkodo en tout cas, ça marche visiblement. Entre deux gorgées, elle se perd dans les gabarits de mise en page qui tapissent son bureau. A la question de savoir quel est exactement son rôle en ce 9 février au sein de la Direction de la rédaction de Cameroon Tribune, elle répond dans un éclat de rire : « Je ne sais pas trop. Je sais juste que je ne fais que voir défiler les pages ». Monica Nkodo ne semble pas mesurer son pouvoir en ce dernier journal avant la fête de la Jeunesse ce 11 février. Le temps d’une journée, le chef de bureau culture fait en effet office de coordonnatrice de la Rédaction. Le « Yves Atanga » de CT, en version jeune, en quelque sorte.

Après une expérience plutôt réussie à l’occasion du 8 mars 2021 avec la confection du journal entièrement confiée aux femmes de la rédaction, le quotidien national bilingue a remis ça en laissant carte blanche au moins de 35 ans. De la conception des menus dans les services à celle des pages jusqu’au bouclage. Sous la responsabilité de Monica Nkodo donc, et son adjointe, Alexandra Tchuileu. Justement, cette dernière est chargée d’une des parties les moins agréables du job : mettre la pression sur les reporters dont certains ne se gênent pas pour prendre leur temps, inconscients du temps qui passe. Le visage et la voix fermes, « Alex » fait le tour alors qu’il est déjà 15h30. « Tu sais que tu n’as pas encore donné les titres ? La page non plus », lance-t-elle à Yannick Zanga, chef du service des Sports, version Youth power. Elle n’hésite pas non plus à se lever pour aller vers les auteurs des articles pour y voir plus clair. Ça ne se passe pas toujours aisément. Mais on vous l’a dit, avec « Alex », tout se fait en douceur mais avec fermeté. « Tu fais ça une semaine encore et le journal sera bouclé à midi », lance, goguenarde, le chef Eco, Aïcha Nsangou.

Question pression, Marie-Christine Ngono, chef service société et culture, n’est pas non plus en reste, alors qu’elle interpelle l’auteur de ces lignes qui se voyait bien encore observer cette salle de rédaction plus calme qu’à l’accoutumée avant de s’y mettre : « Mais, je croyais que ton papier était déjà prêt ». Le message est passé. D’ailleurs, Eulalia Amabo, en charge du service Politique, en profite pour y mettre son grain de sel. ...

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